Avoir 23 ans en 1997

Elmone, Nemo et le Privilégié m'ont tagué. Le but de ce tag : raconter ce que l'on faisait quand on avait 23 ans. Mais si 23 ans c'est un âge qui vous dit quelque chose, je suis sûr...

Alors à 23 ans, je m'étais exilé en Basse Normandie, pas bien loin de chez Nilok d'ailleurs. Je venais d'essayer d'avoir un DEUG en géologie, ç'avait été un échec pour plein de raison (une lutte contre le CIP deux ans plus tôt qui m'avait marqué au fer rouge auprès des profs, des activités extra-universitaires me prenant pas mal de temps, et la découverte (au bout de trois ans...) que finalement la géologie c'était pas fait pour moi...). Du coup (attention je vais vous parler d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître...) l'Armée arrivant rapidement, je me ruais sur un DUT, cursus court qui devait me permettre d'apprendre un métier applicable dès la quille (je ne me voyais par recommencer des études après le Service (que j'espérais encore civil à ce moment-là...).

Le choc fut assez brutal. Je sortais de trois ans à la Fac alors forcément quand des ados pré-pubères se proposèrent de me bizuter le premier jour en faisant des « jeux marrants » ma réaction de refus leur parut étrange...Je fus rapidement catalogué « asocial » voire « antisocial », ce qui m'arrangeait : j'étais là pour obtenir un DUT pas pour me faire des z'amis, j'en avais à Nantes. Bon au cours de l'année je me suis adouci, je me suis rendu compte qu'on était un bon cinquième de la promo à venir de la fac et à avoir un peu de mal à nous retrouver à nouveau face à des profs de lycée, qui nous dispensaient de bons cours, mais qui nous considéraient comme des gamins (ils n'avaient pas totalement tort parfois, je vous le concède, surtout quand nous commençâmes à rentrer dans leur jeu...).

L'année se déroula donc au rythme de cours, de TP et de TD entrecoupés de week-ends à découvrir la côte autour de Caen. Quelques uns avaient la chance d'avoir une bagnole, on les rentabilisait.

L'été ce fut, comme d'habitude, des camps (ils se finirent beaucoup mieux que l'année précédente). Au mois d'août nos cars rencontrèrent ceux des JMJ place des Invalides à Paris (nos organisateurs de transport avaient souvent de l'humour pour les points de regroupement : pour les départs et retours de camps destinés aux enfants et adultes handicapés, on partait toujours des Invalides). Le choc des cultures fut brutal : les grenouilles de bénitiers nous regardaient les yeux plein de compassion, nous on les regardait avec fatigue, on venait de se farcir 6 heures de car, on était pas là pour s'entendre dire que ce que l'on faisait était beau. On n'avait pas le temps : les jeunes devaient être repris en charge par leur familles, ou leur institut pour les moins chanceux.

Et puis cette année-là je prenais deux claques cinématographiques :

les virtuoses,

la vie de Jésus, de Bruno Dumont. La vie de Jésus, je ne sais pas pourquoi je ne peux pas revoir la bande annonce sans penser à Marc et .Antoine

et les autres ils faisaient quoi à 23 ans... C'est passionnant cette chaîne en fait.

alors maintenant à Romain (s'il s'abstient de causer foot...) et qui veut !
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