Ce week-end c'était transhumance des enfants : passage de relais entre une mamie à Royan et un papy à Montauban. En gros 1 100 km étalés en trois trajets sur 4 jours. Et pas en train comme Nicolas.
Mais bon les voyages forment la jeunesse toussa, et puis on a pu profiter de la mer, de jolis paysages, prendre des photos pour Eric, visiter Cahors au retour... et surtout le vendredi soir on a pu aller à un super festival de musique classique sur la plage de Royan, "un violon sur le sable". Secrètement j'espèrais que Nekkonezumi était de la partie (sur 85 musiciens venant d'un peu partout j'aurais pu avoir une chance) mais cette feignasse n'aime pas son travail, elle est en vacances (à la mer aussi mais là où l'on mange du vrai beurre qu'on met dans tout et surtout dans le kouign amann).
Enfin bon revenons en à nos moutons : le concert du vendredi soir.
Le temps étant très menaçant, nous fûmes prévenus d'entrée que le concert pourrait être interrompu à tout moment. Les organisateurs devaient gérer près de 50 000 personnes amassées sur le sable. En effet, les images de l'écran géant montrait régulièrement un chef d'orchestre sur fond d'éléments déchainés :
Tout le monde ne put passer, le concert se finissant sur l'"air de la castafiore" (l'air des bijoux" de Faust) par Inva Mula.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : la soprano n'a rien à voir avec la tempête qui s'est abattue sur Royan et plus après que nous fûmes rentrés au chaud.
Le surlendemain en reprenant la route vers Montauban vous pûmes voir jusqu'en Aquitaine les dégâts causés par le passage de l'orage. Les champs de maïs couchés, les arbres couchés voire cassés...
Enfin on note pour l'année prochaine ces concerts gratuits, en plein air et de grande qualité.En espérant cette fois voir Joël Grare est ses tambours japonais qui rythmèrent notre baignade lors des répétitions de l'après midi.
Deux de plus et aujourd'hui n'aurait pas été une journée de fête par chez toi ! Heureusement tu t'es sortie indemne de ton essai de stock car en solo ! bon on ne peut pas en dire autant de ton véhicule, Renault c'st du costaud mais faut quand même pas abuser apparemment. Alors pour ton anniversaire un pack complet "tank Girl", rien que pour toi (et Lolobobo au passage, parce que si tu te lances dans le cosplay Tank Girl, pas sûr qu'il n'ait pas envie de se piquer au jeu :
Autant que vous le sachiez tout de suite tous les deux, Renault a arrêté la production de tank après la seconde guerre mondiale. Ils avaient sorti un modèle spécial de Kangoo, mais là je pense que tu as ruiné leurs espoirs de commercialisation.
et même une version surélevée
Enfin bref, je pense que si tu veux honorer tion nouveau surnom de Tank Girl, il te faut soit :
Une fois monté, il faudra brancher l'autoradio, et passer à fond la bande originale de Tank Girl, le film sorti en 1995 (superbe album rempli de pépites qui auraient pour beaucoup leur place dans la radio de l'été d'ailleurs) :
Keumen ? Il y a encore des gens qui ne connaissent pas la bande dessinée Tank Girl ?!
ma préférée ! on y voit Lolobobo et Iboux
ben t'as qu'à cliquer sur les images !
Je suis sûr que Tank Girl ferait une merveilleuse source d'inspiration pour tes prochaines nouvelles !
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Trois jours bien remplis, plein d'amis croisés ou qui m'ont supporté plus longtemps...
3 concerts particulièrement marquants : IAM, George Clinton, Salif Keita
Joie de retrouver Jean Louis 2000 (et ses enfoirés de gardes du corps, dont un petit nouveau cette année : oui j'ai bien senti le zen transcendental !)
Plaisir de voir trois soirs de suite Polemix et la Voix Off, améliorant de soirée en soirée leur set.
Une excuse : il y a avait bien un point d'eau potable (dans le village gratuit) bon ça fait pas bézèffe mais au moins j'ai pu re-remplir mes quatre bouteilles régulièrement
Voilà, merci bien les organisateurs, les bénévoles, les artistes et les festivaliers.
On peut passer à autre chose. jusqu'à l'année prochaine ? à voir si j'ai encore la chance de gagner des pass sur les grand n'internet (merci France Television au fait :) )
le dernier concert de Terres du Son pour moi, après j'ai vu Asaf Avidan, mais pas vraiment accroché, pas sûr que le dispositif "festival" lui soit vraiment approprié...
Donc George Clinton et le Parliament Kunkadelic était là, au grand complet :
deux batteurs (jouant à tour de rôle), deux bassistes (jouant aussi à tour de rôle), deux claviers, un saxo, une trompette, 4 choristes, 3 guitaristes, une diva (j'y reviendrai), un "Mister Nose", et des ambianceurs qu'au début tu te demandes ce qu'ils foutent sur scène avant de les voir chanter, danser, jouer des percus, chauffer la salle, apporter de la flotte. Et j'allais oublier le petit fils de George Clinton :Tracey “Tra’zae” Clinton, qui eut droit à son rap à lui. Alors que pendant les balances on aurait pu croire qu'il faisait juste rien qu'à filer des serviettes :
et Pierre t'as vu le joli sac vert ?
Donc les balances furent longues. Puis le seul instrument que je n'avais pas vu tester son micro, la trompette, arrive checke son son et bing, tout le monde débarque sur scène pour un "P. Funk (Wants To Get Funked Up)" qui enflamma directement l'assistance, enfin je pense j'étais devant.
Et ce fut parti pour un show d'apparence foutraque mais apparemment millimétré à l'américaine, George Clinton gérant les entrées sur scène des différents protagonistes, les solos, la chauffe du public, etc...
Mister Nose arriva ensuite sur scène, parce que bon George est sympa, il a bien vu que les spectatrices étaient un peu jalouses que les spectateurs puissent se perdre dans la contemplation des choristes :
Mister Nose fait le foufou sur les enceintes
pour voir Mister Nose en grand (on ne peut décemment pas dire "gros" le concernant) clique donc copine ;)
Puis une reprise impressionnante de Crazy par Mary Griffin
en vidéo à Melbourne ça donne ça :
et à Monts (tu vois Fabrice, le son n'est pas si pourri que ça :) )
Enfin, on pouvait décoller complètement, entraînés à sauter par un des musiciens.Un grand moment, sûrement un de mes meilleurs concerts sur les trois jours.
Excellente soirée de clôture pour cette édition de Terres du Son 2013, qui a battu les records de fréquentation cette année (on parle de 32 000 festivaliers dans la presse, de 20 000 baguettes de pain le vendredi soir derrière les comptoirs).
Arrivé tôt cette fois, j'ai pu attaqué par un Sanseverino très en forme, à l'humour caustique (qui n'a pas fait sourire tout le monde mais bon..) du style :
"alors on est bien au supermarché de la musique, tu vas rester là devant jusqu'à ce que l'autre scène débute. Je t'en veux pas hein ? moi il y aurait Trust à côté je me barrerai aussi"
"d'habitude quand je joue à PAris ou à Las Vegas j'ai un big band derrière, mais là pour la Province on a choisi de faire des économies. Donc vous allez faire les "ouhouhouh". 'tain mais appliquez vous !"
"à l'éclairage, qui ne sert à rien à 16 heures mais qu'on garde pour préserver un emploi : machin !"
Et une présentation de sa reprise de "Nathalie" de Gilbert Bécaud avec les lyrics explicit : "les enfants, il y en a ? ils comprennent les termes fellation ou sodomie ? Non ?! mais qu'est-ce qu'ils apprennent à l'école ?!"
Oui désolé Chouyo, cette fois pas de François Béranger mais du Gilbert Bécaud.
Et comme je suis un rebelle, j'ai passé outre son commentaire acerbe : "les gens qui prenez des photos, vous êtes bizarres ! vivez le concert ! à moins que vous ne soyez des spectateurs de TF1, vous avez besoin de tout voir au travers d'un écran c'est ça hein ?" voici quelques clichés :
fin de concert acoustique avec deux micros "à pas cher"
les chansons sont toujours aussi drôles, les musiciens excellents, l'ambiance qu'il a mise a permis d'oublier le cagnard qui commençait à s'installer.
Bon il faut quand même dire que Sanseverino n'a pas fait que le clown. Il a aussi dédicacé ce concert et toutes sa tournée à Clément Méric "ni oubli ni pardon" et une chanson sur le drame des femmes battues par leur compagnon "je suis un gentleman".
Après Sanseverino, en route pour Lo'Jo Triban, que Matfanus et sa douce et tendre voulaient que je découvre. Nous souffrîmes de la chaleur :
petit jeu sauras tu retrouver les pieds d'un écureuil (ça ressemble pas à des pieds de hobbit les pieds d'écureuil ?!), d'un blogueur fainéant même pas foutu de faire un compte-rendu de son festival, et d'une jeune femme qui supporte ledit blogueur au quotidien ?
Lo'Jo c'est merveilleux, mais ils souffraient autant que nous de la chaleur, en fin de soirée j'aurais adoré écouté "la marseillaise en Créole", "Alger" ou leur chanson sur les rêves mais là sous un soleil de plomb déjà subi pendant Sanseverino il était temps que je m'esquive, surtout que Matfanus en voulait toujours plus mes pieds nus ne suffisant pas apparemment. Je m'éclipsais donc sous le chapiteau, bonne idée pensais-je puisqu'à l'ombre. Mais grand malheur ! Martine on the beach était en train d'y mettre un tel feu que l'on avait l'impression d'être dans une cocotte minute !
Quoi j'avais dit George Clinton ? ben oui mais pas le temps là tout à l'heure si tu es gentil !
En ce 14 juillet, je me rappelle qu'en 2002 un jeune homme pass&é entre les mains d'Unité Radicale et du MNR tentait d'assassiner le président d'alors Jacques Chirac, élu haut la main suite à un duel avec Jean Marie Le Pen quelques mois auparavant.
Luz le raconte très bien dans un Cambouis sorti à l'époque (clique sur la couverture pour le lire) :
Ce n'est pas un hasard si je sors de ma torpeur festivalière pour rappeler cet épisode de notre histoire récente. Je suis tenté de faire un parallèle avec notre année 2013 plus qu'agitée, faisant suite à une campagne présidentielle à droite draguant ouvertement l'extrême droite en mettant en avant de jeunes vautours comme Guillaume Peltier.
Et là ce week-end on a atteint le fond, l'abyme, va falloir qu'ils sortent les pelles pour creuser les gens de droite. C'est à lire chez Nicolas, Seb Musset, Cycee, Bembelly, Elooooody : un train déraille à Brétigny sur Orge, la rumeur gronde à droite que des "racailles" ont caillassé les secours, dépecé les victimes pour leur chouraver qui une montre qui un portable.
D'ailleurs la boucle est bouclée, Unité Radicale où avait été "formé" le tireur de 2002 a donné naissance aux différents réseaux identitaires suite à sa dissolution... mais continuez gens de la droite modérée à agiter le chiffon rouge, il sera bien temps en 2017 de demander un front républicain.
Bon je vous laisse, j'ai une journée de clôture de festival à préparer ! il y a Sanseverino (spéciale cacedédi à Chouyo : un duo avec Béranger en 2002, encore...), George Clinton, Asaf Avidan, Oxmo Puccino et peut-être pour finir la Smalla Sound qui succédera dignement à Polemix sous la bulle !