Les fées (ou fayes) sont très présentes dans les Arves.
Une légende raconte que les aiguilles d’Arves, et plus
précisément la tête de chat (ou batman pour les incultes comme nous), sont un château
de fayes. Forcément très riches, et attirant la convoitise de beaucoup. Ainsi
deux homme partirent un jour d’Albiez pour tenter de trouver l’entrée du château
des fayes. Après plusieurs heures de marches ils arrivèrent au pied de la tête
de chat, bien décidés à rentrer riches au village. Mais c’était sans compter
sans les corneilles, défenseuses de l’entrée du château qui attaquèrent les
hommes à tel point qu’ils durent redescendre à toute vitesse, assez penauds.
Car les fayes de là-haut ne sont pas des créatures faciles.
Elles peuvent même se montrer fort malicieuses, à l’instar du korrigan dans l’histoire
du bossu.
c’est l’histoire d’un bossu, d’un bellâtre, d’une bergère et d’un korrigan.
Non toujours rien ?
Bon alors rapidement, un bossu était amoureux d’une bergère et ron et ron petit patapon, non là j’ m’égare. Il était donc amoureux d’une bergère, mais il voyait bien que son handicap l’empêcherait de déclarer sa flamme. De plus il avait un concurrent, beau comme tout, qui commençait à lui faire de l’ombre dans le cœur de la bergère. Ne souhaitant pas rester un « simple ami » à qui celle-ci raconterait son amour naissant pour le bellâtre, il décida de demander de l’aide au korrigan du coin, qui en l’échange d’un service pouvait offrir tout ce dont on pouvait rêver. Il se tua à la tâche pour celui-ci durant toute une nuit et obtint du korrigan que sa bosse disparût. Le bellâtre, le voyant revenir se douta de quelque chose, et alla voir le korrigan la nuit suivante, et lorsque celui-ci lui demanda ce qu’il souhaitait il répondit non sans effronterie « ce dont n’a pas voulu le bossu » pensant à un trésor fabuleux, puisqu’il est bien connu que ces êtres, fayes, korrigans et autres farfadets sont riches à millions. Le korrigan eut un sourire malicieux et lui fit répéter son souhait. Le lendemain le bellâtre se réveillait avec une bosse et apprenait le mariage prochain de la bergère et de l’ancien bossu
Donc les fayes semblent se
montrer tout aussi malicieuses, ou alors la petite bergère a qui est arrivé l’aventure
que je vais vous conter fut par trop innocente.
Un soir, alors qu’elle commençait à redescendre ses bêtes pour la nuit, une petite bergère rencontra une femme d’une grande beauté, qui lui demanda de l’aider à étendre sa lessive sur les rochers afin que la pleine lune ne les fasse sécher (pourquoi la pleine lune ? sûrement pour conserver les couleurs…). Elle aida donc la dame à étendre des toilettes de toutes beauté au pied des aiguilles. En paiement de son aide, la faye lui remit un paquet de feuilles de frêne, que la petite enfourna dans son tablier. Mais au cours de la descente ces feuilles se révèlèrent de plus en plus embêtantes et l’empêchaient de descendre assez vite à son goût. Elle les jeta donc sur le chemin et reprit sa descente. Arrivée au chalet elle découvrit que les trois ou quatre feuilles restées dans sa poche s’étaient changées en pièces d’or. Le lendemain elle se précipita à l’endroit où elle avait tout jeté mais ne retrouva rien.
Est-ce qu’elle parla aux deux hommes de cette rencontre, est-ce
cela qui les décida à monter à l’assaut du château des fées ? Peut-être…
Mais les fées n’ont pas laissé trace de leur passage (si
elles sont parties) dans les légendes, elles ont aussi laissé des traces plus
tangibles, telles que les cheminées de fées :
Il y en a à deux endroits principalement aux Albiez :
Le moine de Champlan, dont la légende vous est racontée là, et
que l’on peut voir après une petite marche depuis le bourg d’Albiez le Jeune
Et une jolie colonie au-dessus du hameau de la Saussaz
Certains esprits cartésiens vous expliqueront qu’il s’agit
de phénomènes géologiques tout à fait naturels. Alors soit, écoutons les aussi.
Selon eux, ces cheminées de fée sont issues de l’érosion des
terrains plus tendres en-dessous qu’au dessus. Ainsi les cheminées de fée
présentes sur les Albiez seraient due à la présence de moraines, grosses roches
abandonnées au fur et à mesure par les glaciers pendant leur fonte, sur des
terrains sédimentaires beaucoup plus meubles et friables. Les pluies au fil du
temps ont emporté le terrain autour des moraines, mais la colonne de roche
friable, protégée par son chapeau en pierre dure a résisté. Mieux le poids de
son couvre-chef l’a peu à peu tassée et rendue plus âpre à l’érosion. On parle
aussi de demoiselles coiffées.
trouvé sur ce très |
Qui dit moraine, dit glacier, alors la prochaine grosse
rando ce sera au pied de l’un d’eux, le pic de l’Etendard, ou glacier de Saint
Sorlin.
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Tiens ! Un billet pédagogique.
RépondreSupprimeroui ça change et c'est sympa à écrire aussi :)
RépondreSupprimerChouette billet et belles photos!
RépondreSupprimerMerci ! Pour les photos c'aurait ete dur de les louper avec de si beaux paysages
SupprimerVachement bien dis-donc ce billet!
RépondreSupprimerMerci beaucoup elooooody
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RépondreSupprimersuper ... j'ai trop aime l'article.
RépondreSupprimerMerci
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RépondreSupprimerTu ecris un guide sur la Bretagne ?!
SupprimerMais reviens quand tu veux hein :)
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Supprimerbon ben je dirai que tu m'as rien dit, mais tiens nous au courant hein ?
Supprimer(tu as lu la dame blanche? loin de moi l'idée de faire mon cabot, mais j'avais pris grand plaisir à l'"écrire")
Halte aux spams.
Supprimerje spamme pas :)
SupprimerAh merde, non, Gaêl, promis je m'y mets dès que je peux !
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Supprimerbon courage alors
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RépondreSupprimerQuoi? Des Korrigans dans le massif d'Arves? Mais c'est dingue!
RépondreSupprimerMé non Fred ! C'est juste pour dire qu'elles n'ont pas l'air moins malicieuses les fayes
SupprimerPédagogique...,
RépondreSupprimeron essaie :)
SupprimerVa falloir que j'apprenne à me taire, moi. T'es quand même lu par 75 millions de personnes, environ, non ?
RépondreSupprimernon t'inquiètes ! là ce sont les vacances il y en a au bas mot deux fois moins que ça :)
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