samedi 28 juin 2008

La vie ça tient à peu de choses [un grain]


30 mars 1917, Jetée de Poulgoazec en Plouhinec

Les 4 patrons-pêche sont là à observer le large. Ca fait maintenant une semaine qu’ils cogitent sur l’information : le Commandant du U36 a changé. L’ancien les a prévenus : le nouveau appliquera dorénavant les ordres ! Donc pas de pêche en-dehors de la protection des batteries côtières. Seulement les batteries elles protègent pas bien loin ! Il n’y a plus rien à pêcher dans le coin… Non il n’y a pas à tortiller, il faut retourner vers Sein, plus au large. Sinon la situation deviendra vite intenable !

Ils en sont là de leur réflexion.

Et puis il voient bien que le temps commence à grossir depuis cet après-midi. Un grain leur permettrait de naviguer un peu à l’abri des vigies allemandes.

De toute façon, ils n’ont plus vraiment le choix, leurs familles et celles de leurs hommes ne vont plus tenir bien longtemps sur les maigres réserves.

« Bon ! On embarque demain ?

- On part à quatre chaloupes, alors.

- Ben je pense que ce sera le mieux,

- Avec un peu de chance le grain nous cachera, et puis il devrait y avoir du vent, on sera vite rentré !

Ils se quittèrent ainsi. En regagnant sa maison, le patron du « Providence de Dieu » se demandait comment il allait annoncer à sa femme qu’il embarquait demain avec son fils. Elle comprenait bien qu’il fallait qu’ils retournent pêcher mais depuis qu’elle avait entendu parler du changement de commandant au lavoir, elle avait du mal à imaginer leur fils en mer.

2 commentaires:

  1. Gaël,

    Je n'ai pas encore eu le temps de te lire, mais j'ai eu le temps de te taguer. A toi les joies de la lecture.

    RépondreSupprimer
  2. @Ant. t'es chié ! les livres ? comme si j'avais le temps ! j'aurai préféré la bouffe tiens !

    bon j'vais lire ton article...

    RépondreSupprimer

laissez moi un commentaire, ça fait toujours plaisir

(ne vous fâchez pas par contre, j'ai modéré les commentaires pour les billets ayant plus de 5 jours)