Il semblerait que je sois
victime d'une malédiction assez commune, comme me le confirmait un
twit
hier soir :
Et je comprenais
parfaitement le désarroi de ce sympathique twittereur (j'aime pas le
terme twittos, qui fait vulgos). Combien de fois ne m'étais je, moi
aussi, arraché les cheveux devant la corbeille de linge à tenter de
retrouver la chaussette allant avec celle que je tenais dans la main
? Au début on prend ça de haut, on se dit qu'on va mettre les
chaussettes orphelines dans le tiroir, qu'elles retrouveront leur
moitié à la prochaine machine (première grossière erreur, la
flemme aidant, que de ne pas regarder dans le-dit tiroir si le double
n'y était pas déjà ?!). Malheureusement la prochaine machine était
rangée par ma moitié à moi, ou bien par une des filles (par jeu
pour les deux petites, moins par la plus grande) et la consigne de
chercher l'autre chaussette de la paire oubliée puisque non dite
(car souvent on se garde bien d'avouer qu'on a vite rangé le linge
grâce à une négation du drame des chaussettes orphelines,) et bien
vite oubliée, vu le soulagement de ne pas s'y coller cette fois là
au rangement.
Mais parfois on se
retrouve deux fois de suite à ranger le linge et là, même après
une fouille minutieuse du tiroir (4 en tout chez nous entre les
grands, la moyenne, les petites) on ne retrouve pas l'alter-ego de la
maudite chaussette (on la maudit mais elle n'y est pour rien elle, on
la plaindrait presque, sachant que si on ne retrouve pas sa copine,
elle ne partira plus jamais dans le grand dehors, celui qui fait
rêver toutes les chaussettes sauvages. Il est même des odes
écrites en leur honneur). Le flot de chaussettes orphelines
s'est quelque peu tari, il faut l'avouer, la consigne ayant été
passée de « mettre les chaussettes ensemble » avant la
douche, exercice de motricité somme toute passionnant (les questions
fusent les premières fois : faut il les mettre dans le même sens,
ou bien l'une à l'envers et l'autre à l'endroit ? Si je le mets en
boule, vont elles être propres à la fin, la crasse étant à l'abri
de la lessive ?) et assez bien respectée. Mais il reste le stock
historique, d'avant la règle de « mettre en boules »,
voir quelques chaussettes mises au sale de façon solitaire depuis
cette règle les soirs de grosse fatigue colère flemme*
. Et on se surprend à essayer d'imaginer le pourquoi du comment de
la situation. Qu'arrive t'il donc à ces chaussettes, portées
disparues ? Introuvables aux différentes étapes du lavage de linge
(sous le petit meuble à côté du récipient à linge
sale, dans le récipient à linge sale, sur le passage ou sous un
meuble sur ce passage entre le récipient à linge sale et la machine
à laver, dans la machine à laver, à
l'endroit où le linge sèche, entre cet endroit et celui où on
plie le linge : ça en fait des lieux de perdition possibles, mais
même en les retournant tous on n'est pas foutus de mettre la main
sur cette satanée chaussette !),
et si une malédiction frappait la maison ? Miyazaki avait il
finalement raison dans Totoro, étions nous entourés d'êtres
fantasmagoriques, capables d'intervenir dans notre vie quotidienne un
peu terne (que celui ou celle qui prend son pied à ranger du linge
pour 5 personnes, sachant que celui-ci ne restera propre que quelques
jours, me pardonne de dénigrer son hobby !). Et on se plaît à
rêver à quelque leprechaun ou farfadet, collectionneur compulsif de
chaussettes barbie, hello kitty ou gaston lagaffe, peut-être aidé
d'animaux du jardin, chargés de chaparder ces précieux butins en
faisant gaffe de ne prendre qu'une chaussette par paire histoire de
ne pas se faire attraper (ce qui est très con comme raisonnement, la
paire disparaitrait entièrement on se poserait moins de question).
Mais
ce moment de rêverie passé, il faut vite se rendre à l'évidence
:on a un souci : que faire des chaussettes orphelines ? On peut
imaginer que ce problème n'en est pas un pour les ceusses qui ne
portent que des chaussettes
rouges. Là pas de problème les chaussettes ne sont pas
orphelines ni célibataires, puisque les paires existent toujours.
Mais pour les autres, une grande majorité de gens, est il imaginable
d'aller au travail, à l'école, au troquet ou dans tout autre
endroit fréquenté par d'autres gens, avec une chaussettes jaune
« marsupilami » et une autre violette avec un père Noël
? N'essayez pas de m'embrouiller en me disant « oui », ma
douce et tendre m'a fait comprendre que c'était difficilement
défendable esthétiquement parlant, quoiqu'en dise les deux plus
jeunes de la famille.
Mais alors que
faire de ces chaussettes orphelines ? On peut en faire plein de trucs
!
Des
clips,
les donner à l'association « chaussettes
orphelines », des chiffons, des marionnettes, des appâts à
farfadets (pour celles et ceux qui ont cru à mon histoire d'esprits
chapardeurs, ce qui, à mon humble avis, est la seule solution
pragmatique à ce problème de disparitions de chaussettes, les
autres histoires de machines à laver avaleuses de linge tenant peu
la route), des chapeaux de schtroumpfs (pour les chaussettes de
tennis blanches), des étuis à smartphone,
de superbes cache-pots,
des maniques,
enfin bref une quantité impressionnante de choses.
Tiens ! Un vrai billet. Qu'est-ce qui se passe ?
RépondreSupprimerMoi, j'ai décréter que toutes mes chaussettes seraient orphelines. Ainsi, je n'ai qu'à reconstituer une paire par jour...
C'est plus chiant pour les vacances, quand je dois en faire une quinzaine.
Je crois que je vais arrêter les vacances. Je préfère travailler que chercher les chaussettes.
il se passe que j'en avais un peu marre de la politique alors je reviens sur mes premières amours le tout et le rien :)
RépondreSupprimerautrement sur les chaussettes c'est valable quand tu n'as qu'un tiroir à remplir, quand c'est plusieurs, t'as rarement le temps le matin de chercher les deux mêmes :)
et pis les vacances faut les passer en tongs :)
RépondreSupprimerJe connais des gens qui ne mettent jamais de chaussettes, été comme hiver...
RépondreSupprimerces gens là ont bien de la chance !
RépondreSupprimerSauf s'ils sont cul de jatte.
RépondreSupprimeril est vrai, mais à ce moment là ils peuvent filer leurs chaussettes aux ceusses qui en cherchent :)
RépondreSupprimerYa un truc infaillible pour OBLIGER la jumelle d'une chaussette orpheline à refaire surface: c'est de JETER l'orpheline.
RépondreSupprimerMa fille avait résolu autrement, en mettant systématiquement à son môme des chaussettes dépareillées. Ça posait seulement problème quand il n'en restait que deux et qu'elles étaient pareilles: le gosse n'en voulait pas.
@Cultive ton Jardin merci pour ces précieux conseils !
RépondreSupprimerSoulevons une polémique inutile : moi on m'a expliqué un jour qu'une chaussette ne devrait pas être orpheline (parce que dans une paire, normalement on n'est pas trois et qu'une chaussette n'a pas deux parents) mais veuve.
RépondreSupprimerDonc : veuve ou orpheline ? :-D
Princesse 101 et moi, même combat : on a eu plein d'enfants, trop, beaucoup trop ... et bien qu'on ait eu souvent l'intention de les faire empailler ... car trop, c'est trop, finallement, on n'a pas pu s'y résoudre ! ...
RépondreSupprimerEn sorte qu'on connait par coeur l'histoire de la chaussette qui cherche sa petite soeur ! ... en pleurant, sinon c'est pas drôle ! ...
Le milieu de l'histoire est fort bien raconté dans le biyé.
La fin, je vous la dit en secret ... comme la fin d'un livre où le suspens vous laisse le coeur battant ! ...
J.E.T.E.Z vos chaussettes ! ... et rachetez-en 4 paires par personnes, T.O.U.T.E.S-L.E.S- M.E.M.E.S ! ...
Plein de bisous à vous !
Joli billet. Contente d'avoir découvert ce blog.
RépondreSupprimerLa piste des farfadets malicieux me convient parfaitement.
Je suis d'accord pour adopter l'orpheline du clip. Son petit air tristounet est trop craquant.