image par Rimbus, du temps d'Hadopi...
Dadavidov nous l'annonce ce matin :
nous
serons bientôt toutes et tous fichés. Pour notre sécurité,
hein ? Pour notre bien en somme.
Malgré l'intervention de Delphine
Batho, Députée des Deux Sèvres, appelant à voter la motion de
de réjet défendue par Serge
Blisko, le texte a été voté (par 11 députés présents dans
l'hémicycle...).
Vidéo
verbatim :
« M. le
président. La parole est à Mme Delphine Batho, pour le groupe
SRC.
Mme Delphine
Batho. Je pense
que M. Vanneste n’a pas pris connaissance d’un rapport qui a
été publié aujourd’hui, celui de la Cour des comptes.Quand on regarde la politique de sécurité menée depuis 2002, une catastrophe,…
Mme Sandrine Mazetier. Certes !
M. Philippe Goujon, rapporteur. Ce n’est pas ce que dit le rapport ! Vous ne l’avez pas lu !
Mme Delphine Batho. …quand on regarde la réalité de vos résultats, quand on regarde les démonstrations objectives de la Cour des comptes, institution sérieuse de la République française, on se dit que vous pourriez vous épargner de nous donner des leçons ! Le rapport de la Cour des comptes montre en outre que toujours plus de lois, toujours plus de fichage, toujours plus de statistiques, toujours moins de présence humaine sur le terrain, toujours moins d’effectifs, cela conduit effectivement au résultat déplorable que l’on constate aujourd’hui dans notre pays.
M. Philippe Goujon, rapporteur. Pas vous, pas ça !
Mme Delphine Batho. De plus, vous avez, monsieur le rapporteur, travesti la réalité, en prétendant que c’est un fichier administratif, non un fichier de police, que tend à instaurer la proposition de loi. Car votre rapport affirme l’inverse, et vous l’avez vous-même confirmé tout à l’heure. Que lisons-nous page 13 ? Que ce fichier servira pour des recherches sur réquisition judiciaire ; c’est d’ailleurs pour cela que vous contestez la technique du lien faible. Je vais même plus loin : ce fichier servira en matière de recherches policières, puisque l’article 9 de la loi de 2006 sur le terrorisme, dont la portée a été étendue par la LOPPSI, permet d’utiliser de tels fichiers à des fins policières.
Il est donc inexact de prétendre qu’il ne s’agit que d’un fichier des cartes d’identité qui ne saurait être utilisé à d’autres fins. D’ailleurs, vous-même, monsieur le rapporteur, êtes obligé d’écrire que le fichier servira « prioritairement » à des fins administratives. Cela veut bien dire qu’il servira secondairement à d’autres fins.
M. Philippe Goujon, rapporteur. Vous caricaturez ! C’est la procédure qui l’exige !
Mme Delphine Batho. Pas seulement ! Cela veut dire que le fichier servira à d’autres services sans réquisition judiciaire, mais j’y reviendrai au cours de la discussion.
Pour vous inviter, mes chers collègues, à adopter la motion défendue par Serge Blisko, je rappelle qu’il existe une jurisprudence du Conseil constitutionnel en matière de fichiers de police. Dans sa décision sur la LOPPSI, le Conseil a bien rappelé qu’il était nécessaire de concilier les objectifs de sauvegarde de l’ordre public, auquel nous sommes attachés comme vous, et la protection des libertés individuelles et fondamentales.
M. Patrice Martin-Lalande. Nous sommes aussi attachés que vous aux libertés, et même un peu plus !
Mme Delphine Batho. Je pense donc qu’il faut adopter la motion de rejet préalable. À défaut, le Conseil constitutionnel sera certainement amené à censurer ce texte. »
Pour en revenir au Rapport de la Cour des Comptes, cité au début de son intervention par Mme Batho, il est clair que la situation est loin d'être à l'avantage de Sarkozy, dont la sécurité fut l'un des axes de la campagne de 2007 et sera sûrement celui de 2012, l'idée étant : « chasser sur les terres centristes étant devenu impossible, autant tapiner chez les Le Pen ». Méthode déjà mise en branle lors du discours de Grenoble. Alors forcément ce rapport agace, Sarkozy tente d'envoyer ses troupes pour récuser. Mais même les gens de droite, comme Falconhill (qui bien qu'à droite est un copain ;) ) n'y croient plus.,
De plus si les arguments que le gouvernement trouve à rétorquer à la Cour des Comptes sont du même acabit que ceux de Mme Pécresse ce matin sur France Inter, il va falloir qu'ils rament pour redresser la barre.
Écoutez donc Philippe Cohen (à 3 minutes 45 environ) se payer littéralement la Ministre :
« Vous n'êtes pas venue ce matin avec des exemples précis d'erreurs ou d'inexactitudes contenues dans le rapport ?
Valérie Pécresse : bottage en touche => voyez M. Gueant »
S'ils n'arrivent même pas à se coordonner, j'enconnais qui vont se faire rapidement engueuler...
65 % des responsables d'entreprises du BTP estiment
ne pas pouvoir se passer de l'immigration professionnelle, selon une
enquête
menée par le Moniteur des Travaux Publics.
Pour cet article, j'ai eu le plaisir de tester pour vous (puisque j'ai la chance d'avoir la nouvelle interface blogger) l'intégration d'image pas les méthodes suivantes :
- un simple copier/coller depuis le blog de Rimbus !
- un "drag & drop" depuis le répertoire "mes images" de mon C:
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Les mêmes qui réclament la « moralisation » du système capitaliste et la sévérité exemplaire à l’égard des riches profiteurs, trouvent défendables l’abus de la propriété d’autrui, simplement parce qu’à l’unité le préjudice s’avère négligeable et que l’anonymat que favoriserait l’Internetaffranchit de toute éthique. Exactement le processus de déresponsabilisation de chacun lorsque le méfait se collectivise, voire se popularise.
RépondreSupprimerCf. http://pamphletaire.blogspot.com/2009/05/un-cadeau-pis-quhadopi.html
on n'est plus sur un fichage des internautes là... mais sur la possible utilisation d'un futur fichier des identités pour des opérations de police
RépondreSupprimeren gros 45 millions de gens seront fichés avec la nouvelle carte d'identité biométrique
Tiens ! Un billet politique...
RépondreSupprimerFaut bien sinon je sens que je vais finir par etre exclu des LB :-)
RépondreSupprimerPatrick Cohen, je l'aime bien. Et là c'est assez amusant.
RépondreSupprimerPécresse : "Il ne faut pas sur-interpréter ce rapport" (le rapport de la Cour des Comptes)
Le journaliste : "Je ne sur-interprète pas, je le cite !"