l'instituteur : « Demain les enfants François Mitterrand traversera le village dans son automobile. Nous nous mettrons tous au bord de la route et crierons son nom en agitant des petits drapeaux »
Yves : c'est qui çui-ci ?
Jeannot : aucune idée...
Yves : comment qu'il s'appelle qu'il a dit Monsieur l'Instituteur ?
Soizic : mais chuuuuttttt
à la maison Yves demande à sa mère s'il peut prendre le drapeau pour la venue de l'Homme le lendemain.
La maman : « ah vous aussi on vous a demandé de venir ? Le Directeur de l'usine aussi nous a donné notre matinée pour y aller, les sardines attendront bien une demi journée pour arriver en boîte a t'il dit. Il nous a demandé de mettre nos coiffes, alors là j'ai un peu de boulot... tiens prends le drapeau et va nourrir les bêtes »
Le lendemain, les femmes et les enfants se regroupent le long de la nationale et commencent à attendre le convoi officiel. Tout le monde est endimanché.
Dans la DS noire décapotée (car la pluie bretonne n'est qu'une légende et qu'en plus elle ne tombe que sur les cons)
le chauffeur : Monsieur nous allons arriver à Plouhinec
F.M. : où ça ?! Ils ont vraiment des noms à coucher dehors par ici...
le chauffeur : ah je crois voir du monde au bord de la route, vous pourriez peut-être vous mettre debout, je vais ralentir
F.M. : encore ? Moi vous savez avec tout le cidre qu'ils m'ont fait boire je suis pas sûr de tenir bien longtemps... Bon allons y, le village n'a pas l'air bien grand ça devrait aller vite
« Fanch Mitt' ! Fanch Mitt' ! Fanch Mitt' ! Fanch Mitt' ! Fanch Mitt' ! Fanch Mitt' !
F.M : mais qu'est-ce qu'ils crient ?
Le chauffeur : votre nom Monsieur Mitterrand, votre nom...
Et c'est ainsi que François Mitterrand traversa Plouhinec, debout dans sa DS noire décapotée au son de son nom bretonnisé pour l'occasion (l'Instituteur et le Directeur de la Conserverie l'ayant dit trop vite les enfants et les femmes avaient improvisé) sous une haie de gwenn ha du. Il aurait pu finir Président de la Bretagne ce jour-là.
Comme David, le 10 mai 1981 évoque pour moi avant tout un cri : « Fanch Mitt' », ou plutôt une rumeur grandissante qui nous accompagna jusqu'à un chapiteau monté en plein champ, dans lequel la fête battit son plein une bonne partie de la nuit.
Modeste hommage au beau billet de Bembelly. Ce qui est sûr c'est que François Mitterrand était mieux reçu que notre Président actuel.
Et allez donc voir ce vitrail de la cathédrale de Nevers... après on dit que les Bretons sont bigots :)
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Qu'est-ce que tu fais dans les archives de Fiso ?
RépondreSupprimerBon texte, mais je vois difficilement Mitterrand dans une DS...
je cherchais des références à Fanch Mitt :)
RépondreSupprimerbon pour la DS j'en sais rien en effet mais ça doit bien être la seule approximation de ce billet :)
Merci pour la tite histoire de "Fanch Mitt"...
RépondreSupprimerMoi aussi c'était la fête "jusqu'au bout de la nuit" !!! Quand je suis arrivée en classe, j'avais l'impression que les titiots avaient changé :-)))
BISOUS.
Même coup à Belle ile en mer, où il allait de temps à autre.
RépondreSupprimerLà, c'était simplement " Salut Fanch'" par les pêcheurs.
Sarko, les pêcheurs l'auraient plutôt noyé...
(c'est le "Plouhinec" du Morbihan ou du Finistère ?)
@Marité apparemment beaucoup de choses ont changé ce jour là :)
RépondreSupprimer@Mike celui du Finistère ! enfin ! :)
La somme de ces tranches de vie, des souvenirs permet de mieux connaitre le Personnage!
RépondreSupprimerModeste hommage? ah Non! c'est 1 Great tribute que tu me fais là MERCI.
Extra cette anecdote, je m'y vois tellement, ce d'autant que c'est juste à côté de chez moi...
RépondreSupprimerIl s'est par arrêté pour une galette-saucisse ou un peu de pâté Henaff ?
Bembelly ah mais ton billet m'a beaucoup plu !
RépondreSupprimerRomain : il n'a pas eu le temps et il ne comprenait pas ce qu'ils baragouinaient (de bar le pain et gwin le vin)
Géniale, géniale, l'anecdote !
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