mardi 21 août 2012

Les vacances de Detoutderien #5 : la rando vers le glacier de l’Etendard



Départ du parking du col de La Croix de Fer (2 064 m). Et on est parti pour un large chemin qui monte sur environ 300 mètres de dénivelé en formant de larges lacets. Pour la descente, on peut couper tout droit, mais pour la montée on a préféré prendre notre temps, surtout que le paysage environnant est beau. Le chemin étant large tout le monde peut marcher à son rythme sans trop de crainte pour nous.


Arrivée au Replat, espace de pâturage, à 2 270 m. Petit goûter et rafraichissement, avant d’attaquer la « vraie montée », celle qu’on n’avait pas réussi à finir l’année précédente, les filles étant un peu petites et épuisées car c’était la fin des vacances. Donc on prend son temps, on respire, et on repart doucement.





Chut plus de bruit :


 
Après les marmottes, première rencontre avec la neige !



Et enfin c’est l’arrivée sur le plateau, au bout duquel se dresse le glacier. Le vent souffle, on est à 2 525 m. Mais on en prend plein les yeux, le premier lac (le Bramant s’offre à nous).







C’est beau les glaciers mais on voit bien que celui-ci a dû être beaucoup plus gros. Un site présente une estimation du recul de ce glacier à l’horizon 2050, ça fait froid dans le dos (si je puis m’exprimer ainsi). Au risque de passer pour un tyran, voici ce que ça donne en image animée :



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Les vacances de Detoutderien #4 : le gros repas avant la grosse rando


N’importe quel sportif te le dira, avant l’effort le réconfort et après aussi, enfin je crois, je ne pratique que très peu (le sport, pas le réconfort).
Donc comme on avait prévu d’aller voir un glacier d’un peu plus près, il fallait que l’on mette toutes les chances de notre côtés, et notamment que l’on se sustente assez pour éviter de désagréables fringales qui nous auraient foiré notre moyenne.
Donc, une recette s’est imposée d’elle-même, faisant baver à peu près toute la famille depuis quelques temps :

Les Spaghnackis, ou Knackettis, ça dépend de quel côté on se place de la barrière séparant l’Alsace et l’Italie. 

Pour faire ce plat traditionnel du randonneur en montagne, il te faut :
  • ·         Un paquet de spaghettis
  • ·         Un paquet de knackis
  • ·         Une casserole d’eau chaude, salée et avec un peu d’huile d’olive
  • ·         Une passoire
  • ·         Une planche à découper et un couteau aiguisé
  • ·         Du beurre
Une fois assemblés tous ces ingrédients, il faut :

Couper les knackis en dés, pas trop gros, pas trop petits

Enfiler 4 à 6 spaghettis dans un des dés de knackis (c'est là le seul moment périlleux, il faut y aller délicatement ou savoir habilement cacher un spaghetti cassé dans un dé de knacki)


Répéter l’opération pour avoir 3 à 4 dés par « branche » de spaghettis et terminer chaque extrémité de « branche » de spaghettis (deux par banche donc…) par un chapeau de knacki (ça n’a aucun intérêt particulier mais c’est joli)

 Mettre le tout dans l’eau bouillante et laisser cuire le temps que les spaghettis soient cuites comme vous les aimez, nous c’est al dente et méfiez-vous si vous les faites trop mollasses, les spaghettis risquent de casser sous le poids des dés de knackis…



 Passer les pâtes à la passoire. Voilà c’est prêt, reste le moment délicat du partage des colliers de nouilles qui se déroulera sous l’œil aiguisé des convives, chacun voulant être sûr qu’il a autant de knacki que les autres (plus étant un mieux)

Bon appétit !
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lundi 20 août 2012

Les vacances de Detoutderien #3 : les cheminées de fées



Les fées (ou fayes) sont très présentes dans les Arves.

Une légende raconte que les aiguilles d’Arves, et plus précisément la tête de chat (ou batman pour les incultes comme nous), sont un château de fayes. Forcément très riches, et attirant la convoitise de beaucoup. Ainsi deux homme partirent un jour d’Albiez pour tenter de trouver l’entrée du château des fayes. Après plusieurs heures de marches ils arrivèrent au pied de la tête de chat, bien décidés à rentrer riches au village. Mais c’était sans compter sans les corneilles, défenseuses de l’entrée du château qui attaquèrent les hommes à tel point qu’ils durent redescendre à toute vitesse, assez penauds. 

Car les fayes de là-haut ne sont pas des créatures faciles. Elles peuvent même se montrer fort malicieuses, à l’instar du korrigan dans l’histoire du bossu.

c’est l’histoire d’un bossu, d’un bellâtre, d’une bergère et d’un korrigan.
Non toujours rien ?
Bon alors rapidement, un bossu était amoureux d’une bergère et ron et ron petit patapon, non là j’ m’égare. Il était donc amoureux d’une bergère, mais il voyait bien que son handicap l’empêcherait de déclarer sa flamme. De plus il avait un concurrent, beau comme tout, qui commençait à lui faire de l’ombre dans le cœur de la bergère. Ne souhaitant pas rester un « simple ami » à qui celle-ci raconterait son amour naissant pour le bellâtre, il décida de demander de l’aide au korrigan du coin, qui en l’échange d’un service pouvait offrir tout ce dont on pouvait rêver. Il se tua à la tâche pour celui-ci durant toute une nuit et obtint du korrigan que sa bosse disparût. Le bellâtre, le voyant revenir se douta de quelque chose, et alla voir le korrigan la nuit suivante, et lorsque celui-ci lui demanda ce qu’il souhaitait il répondit non sans effronterie « ce dont n’a pas voulu le bossu » pensant à un trésor fabuleux, puisqu’il est bien connu que ces êtres, fayes, korrigans et autres farfadets sont riches à millions. Le korrigan eut un sourire malicieux et lui fit répéter son souhait. Le lendemain le bellâtre se réveillait avec une bosse et apprenait le mariage prochain de la bergère et de l’ancien bossu

Donc les fayes semblent se montrer tout aussi malicieuses, ou alors la petite bergère a qui est arrivé l’aventure que je vais vous conter fut par trop innocente.

Un soir, alors qu’elle commençait à redescendre ses bêtes pour la nuit, une petite bergère rencontra une femme d’une grande beauté, qui lui demanda de l’aider à étendre sa lessive sur les rochers afin que la pleine lune ne les fasse sécher (pourquoi la pleine lune ? sûrement pour conserver les couleurs…). Elle aida donc la dame à étendre des toilettes de toutes beauté au pied des aiguilles. En paiement de son aide, la faye lui remit un paquet de feuilles de frêne, que la petite enfourna dans son tablier. Mais au cours de la descente ces feuilles se révèlèrent de plus en plus embêtantes et l’empêchaient de descendre assez vite à son goût. Elle les jeta donc sur le chemin et reprit sa descente. Arrivée au chalet elle découvrit que les trois ou quatre feuilles restées dans sa poche s’étaient changées en pièces d’or. Le lendemain elle se précipita à l’endroit où elle avait tout jeté mais ne retrouva rien.


Est-ce qu’elle parla aux deux hommes de cette rencontre, est-ce cela qui les décida à monter à l’assaut du château des fées ? Peut-être…

Mais les fées n’ont pas laissé trace de leur passage (si elles sont parties) dans les légendes, elles ont aussi laissé des traces plus tangibles, telles que les cheminées de fées :






Il y en a à deux endroits principalement aux Albiez :

Le moine de Champlan, dont la légende vous est racontée , et que l’on peut voir après une petite marche depuis le bourg d’Albiez le Jeune
là en cherchant bien tu devrais apercevoir le Moine de Champlan, en face

Et une jolie colonie au-dessus du hameau de la Saussaz


Certains esprits cartésiens vous expliqueront qu’il s’agit de phénomènes géologiques tout à fait naturels. Alors soit, écoutons les aussi.

Selon eux, ces cheminées de fée sont issues de l’érosion des terrains plus tendres en-dessous qu’au dessus. Ainsi les cheminées de fée présentes sur les Albiez seraient due à la présence de moraines, grosses roches abandonnées au fur et à mesure par les glaciers pendant leur fonte, sur des terrains sédimentaires beaucoup plus meubles et friables. Les pluies au fil du temps ont emporté le terrain autour des moraines, mais la colonne de roche friable, protégée par son chapeau en pierre dure a résisté. Mieux le poids de son couvre-chef l’a peu à peu tassée et rendue plus âpre à l’érosion. On parle aussi de demoiselles coiffées.


trouvé sur ce très



Qui dit moraine, dit glacier, alors la prochaine grosse rando ce sera au pied de l’un d’eux, le pic de l’Etendard, ou glacier de Saint Sorlin.
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vers un Pussy Riot Live Aid ? organisé par @MumiyTroll_

Après la condamnation des punkettes (mais si El Camino ce sont des punkettes) les réactions internationales continuent.

En Russie, par contre les artistes restaient assez discrets sur le sujet, comme l'explique le New York Times pas simple de s'engager dans ce pays.

Mais ce matin je suis tombé sur un appel des Mumiy Troll pour l'organisation d'un Free Pussy Riot Live Aid, à Wembley, Moscou n'ayant pas accepté le principe (étonnant non ?).

Ilian Lagutenko appelle ainsi Sting, Peter Gabriel, Madonna et même Bono à la rescousse.

Conduite doit, bien sûr, à Londres, à Moscou toujours pas de permis. Et cherchera quelque chose d'incohérent. Londres est également pratique car McCartney, Sting, Peter Gabriel vivent encore près de là. Madonna a également certainement pas refuser. 
 Je ne sais pas où Bono, mais étant donné que Aung San Suu Kyi a été libérée après des années de soutien U2, devrait également s'appliquer à lui.

Yann dira qu'il y a d'autres actualités plus dramatiques, comme ce qui arrive en Afrique du Sud, et j'en suis d'accord, mais cette info j'avais envie de la partager. Et un des premiers Live Aid était pour l'Afrique du Sud justement.



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jeudi 16 août 2012

Les vacances de Detoutderien #2 : la décoration de montagne sur le crêt du Chatel






Suite à notre pause, nourrissante pour l’esprit mais surtout nos estomacs, à Bourg en Bresse on a tracé vers notre destination de vacances : Les Albiez, là-haut dans la montagne au-dessus de Saint Jean de Maurienne.

Arrivés au Col du Mollard, nous découvrîmes que nous avions loupé le Tour de France, zut ! On adore la caravane publicitaire, et ça faisait un bail qu’on n’avait pas eu l’occasion de la croiser, la dernière fois c’était dans les Pyrénées. En plus ça aurait fait un joli billet de blog, comme celui de Cycee, pour un peu on aurait vu passer Thomas Voeckler.

Comment l’a-t-on su que le Tour de France venait de passer ? Eh bien il suffisait de regarder la route, entre les noms de coureurs peints à la peinture, les slogans « les Albiez aiment le vélo » et les emballages de boissons énergisantes on se doutait que quelque chose s’était passé. Et en levant le nez, on a vu la « décoration de montagne ». Le même slogan que sur la route, fait à la peinture brillante (et rouge pour le <3 de « aiment ») sur le crêt du Chatel, juste au-dessus du Col du Mollard.


En voilà une bonne idée ! Escaladons pour aller voir comment ils ont fait ce land-art !



Ni une ni deux, nous avons enfilé les baskets, et escaladé vaillamment notre premier « sommet ». Petite mise en jambe nécessaire avant la suite des vacances. Et de là-haut nous pourrions voir les prochaines étapes.

elle se voit de loin la déco !


Rendus en haut nous découvrîmes comment ils avaient fait pour décorer la montagne : des disques métalliques, plantés avec des sardines.






Après quelques recherches internettiques on a eu le nom des artistes : Solid’Art, association basée en Maurienne. En 2009 ils avaient déjà fait une chouette décoration cycliste :




Une curiosité du Châtel, c’est l’aspect de la végétation sur ce crêt. Un côté est couvert de forêt, l’autre a un aspect de pâturages, un centre équestre étant même installé à son pied. Ceci n’est dû qu’à l’intervention de l’homme qui a entièrement défriché un côté pour pouvoir l’exploiter.

Allez une vue depuis là-haut :

au loin les aiguilles d'Arves, et derrière le glacier de l'Etendard
une vue sur la baignade
 Le crêt du Châtel, au crépuscule, hanté par les vaches, brrrr, pour faire plaisir au faucon qui partage ma passion pour les vaches



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