Michelin ne se réimplantera finalement pas à Tours

Les Michelin faisant des signaux de fumée en juin 2013, visibles à Tours Nord

Fin avril la presse, notamment catholique, s'émouvait de la disparition du fondateur de Michelin, présenté comme un patron féru de valeurs chrétiennes. De droite mais avec le sens du devoir aiguisé.

Hier soir France Bleu annonçait que finalement le centre de recherches high tech promis (à l'oral mais avec aucun écrit nous apprend Laurent Baumel dans la Nouvelle République) n'ouvrira finalement pas. Et ce malgré de lourds investissements dans un batiment dans le quartier des Deux Lions pour héberger justement cette équipe de 150 fuel analysts.

Que s'est il passé depuis 2013 ? Sans rougir Dominique Sénard, actuel Président, explique au journaliste de la NR que le marché a changé depuis 2013 (hum...) et qu'une équipe est déjà en place à Clermont Ferrand :

"Mais la décision est prise, compte tenu d'un retournement de marché difficile pour les transporteurs. La commercialisation est plus lente que prévue. Une dizaine de " fuel analysts " travaillent à Clermont-Ferrand. Cela n'avait aucun sens de les déplacer à Tours"

On peut lire "cela n'avait aucun sens". La question est de savoir si les syndicats étaient dans le vrai en 2013 en se montrant dubitatifs voire carrément méfiants, comme le rappelle Mathieu Giua dans 37 Degrés.

En tout cas cette annonce plusieurs mois après la fin de l'activité sur le site de Joué lès Tours et une mobilisation importante des salariés, dont certains étaient à Joué après avoir vu leur usine de Poitiers fermer, est un nouveau coup de canif dans la confiance que devrait accorder aux paroles des industriels nos élus locaux.

Bonus : intervention de Madame Beaufils au Sénat au sujet de cette fermeture le 20 juin 2013 au Ministre de l'Economie et des Finances en mettant en lien avec les bonus distribués.
Réponse de Fleur Pellerin : "le gouvernement sera particulièrement vigilant"

20 juin 2013

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