les gens qui te font sourire alors que de prime abord, hein ?

En cette journée un peu triste pour pas mal de monde dans les blogs, suite à l'annonce de la disparition de Jean Veronis, j'ai quand même trouvé deux occasions de sourire. Et ces deux occasions ne sont pas venus de gens qui de prime abord m'apportent le sourire aux lèvres. En effet, c'est Manuel Valls et Alexandre Orlov qui m'ont décroché ces sourires.

Manuel Valls, qui me déplaît toujours autant dans son rôle de ministre de l'intérieur notamment dans sa gestion de la question "roms", m'a fait sourire lorsqu'il est allé présenté aux sénateurs le projet de loi sur le non cumul des mandats. Son intervention est reprise sur le site Public Sénat. Il a déclaré en substance :
"Vous avez le choix : soit vous êtes seulement dans l'opposition (...) au sens de l'histoire, soit (vous) participez à ce beau mouvement de modernisation et de changement",
« Avec 300 voix à l’Assemblée nationale (qui a déjà adopté le texte, ndlr), personne ne peut douter aujourd’hui du caractère inéluctable de la loi. Personne ne peut douter de la détermination du Président à mettre en œuvre cet engagement »
il s'est même payé le luxe de balancer sous le nez des sénateurs le numéro de l'Express titrant sur les cumulards et dont le palmarès est particulièrement réjouissant pour la Touraine ! Pensez-donc on a la médaille d'argent !

Voir le Ministre de l'Intérieur, et des Collectivités Locales, donc gros pourvoyeur de subventions à celles-ci pour les projets pharaoniques type tramway, mettre le nez des sénateurs (ou du moins de certains) dans leur contradiction m'a fait sourire.Il exagère quand même, il venait tout juste d'être invité pour l'inauguration du tram... Même Que Jean Germain lui avait offert un cadeau :

photos par le flickr de Jean Patrick Gille

L'autre sourire m'est venu ce matin dans la voiture en écoutant Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie à Paris intérrogé sur France Inter. Le journaliste lui demandant le statut qu'a Bachar Al Assad en Russie (ami, allié ?) en insistant lourdement, l'ambassadeur a balancé un petit scud tout en conservant un langage diplomatique et policé :
amitie russe syrie orlov france inter 11 sept 13.mp3

"ni l'un ni l'autre [...] il était à Paris plus souvent qu'à Moscou"

Que c'est joliment dit pour rappeler que jusqu'à récemment Assad était régulièrement invité par le plus haut sommet de l'Etat, un peu comme Khadafi ou Moubarak...

Un sourire un peu triste, car pendant ce temps la guerre civile continue à tuer en Syrie. Depuis 2011.


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