Nous n’irons plus au bois, histoires d’une chanson cc @dominiquedarcy

Dominique écrit des chansons (quelques unes à écouter là), alors je pense que cette menue historiette sur une des chansons qui ont bercé notre enfance pourra l’intéresser.

 

 

Comme on le voit dans cet extrait de "Madame la marquise de Pompadour", par Jean-Baptiste Honoré Raymond, elle fut écrite par cette marquise , pour son amant Louis XV.

Cette ronde a des paroles qui pourraient interloquer.

C’est curieux hein ?

Plusieurs explications sont avancées.

 La première, est que quelques années avant l’écriture de cette chanson, Madame de Maintenon demanda au Roi Louis XIV de faire raser les bosquets du Parc de Versailles, car ils abritaient les ébats de nombreux couples illégitimes ou de prostituées et de leurs clients (Louis XIV s’irritant d’ailleurs que les ouvriers en charges de construire le château de Versailles soient nombreux à ne plus être assez vaillants pour œuvrer). Les prostituées, chassées du Parc, sous la menace de se voir faire couper le nez et fouetter, s’installèrent dans des maisons à Versailles, au fronton des quelles elles mirent des gerbes de laurier.

La seconde tentative d’explication est plus lointaine dans l’histoire. Suite à l’interdiction de la prostitution en ville, promulguée par un édit de 1254 écrit par Saint Louis (Louis IX), les prostituées se réfugièrent dans les bois, notamment de Vincennes, utilisant les bosquets pour assurer un semblant d’intimité à leur activité. Mais deux ans plus tard, Blanche de Castille exigea de son fils qu’il interdît la prostitution en pleine nature, au vu de la mortalité importante. Les bosquets furent rasés et un nouvel édit fut rédigé, intimant juste l’ordre de s’établir en-dehors des villes. Les dames s’installèrent alors dans des maisons en bois, au bords des villes, des bordes quoi, les dames prenant le nom de bordelières, bordelières, bordel, voilà voilà…


Ces deux tentatives d’explication sont très proches l’une de l’autre dans les faits, à quelques dizaines d’années d’écart. Y a-t-il un flou global ? sûrement toujours est-il que les lauriers sont toujours présents, qu’ils ont été coupés, mais qu’à la fin ils repoussent, au fronton des bordes ou des maisons de Versailles…

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