L'écologie selon nos dirigeants

Ce matin Elmone s'agace sur les sacs de caisse qui ne sont plus distribués gratuitement. En fait, ce n'était pas tant une démarche écocitoyenne que cette affaire. C'était surtout lié à la mise en place d'une taxe sur les sacs en plastique distribués. Je rassure donc les gens cette taxe va disparaître ! Ça a été voté par l'Assemblée et le Sénat.

Et ceci n'est qu'une petite illustration de la façon dont l'écologie est gérée par nos dirigeants. On nous a fait un pataquès sur les grenelle 1 et 2. Nous promettant de sauver la planète rapidement. Et patatras on se rend compte que tout ceci n'était que poudre aux yeux. Un contre bilan écologique fait état des reculs connus depuis les Grenelle :

le Ministère de l'écologie se retrouve amputé du versant "énergie" lors du remaniement

Borloo juste avant de disparaître a laissé au moins deux bombes à sa remplaçante :

• moratoire sur les projets photovoltaïques en France (on aurait voulu tuer la filière (suivez mon regard) on ne s'y serait pas pris autrement : en suspendant l'obligation d'achat pendant trois mois de l'électricité produite, on a une fuite des investisseurs qui s'étaient précipités vers ce nouvel eldorado. Je vous le dis tout de go : ILS NE REVIENDRONT PAS, cette filière est maitnenant moribonde)

• passage en force sur le nouvel agrément des eco-orgnaismes en charge de collecter les fonds pour le recyclage des emballages ménagers (en gros Eco-Emballages, et en moins gros Adelphe) : du coup, malgré l'opposition des collectivités le gisement de base sera celui calculé par les metteurs sur le marché d'emballages. Tout le monde sachant très bien que les emballages mis dans les bacs destinés au recyclage sont propres et secs comme s'ils sortaient de l'usine

Ces deux exemples peuvent paraître anecdotiques, mais ils sont symptomatiques d'une politique écologistes basée sur la culpabilisation des gens et le recul face aux lobbies. Recul illustré dès mars 2010 par Sarkozy lui-même devant les agriculteurs : "bon l'écologie, ça suffit maintenant". Les gens eux se retrouvent face à des changements d'habitude, dont le résultat me laisse dubitatif.

Par contre comme le lobby des gens ça n'existe pas, ils devraient avoir le plus puissant des lobbies : les parlementaires, et in fine l'Etat, ben ce sont eux qui vont encore se faire entendre dire : "fais pas ci fais pas ça si tu veux sauver la Terre !"

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