lundi 6 juillet 2009

Ouest terne spaghetti [avec des profiTROLLS dedans] (-1)

A l'appel du Grand Lait-Nine, ils étaient donc tous venus au Palais.

Source image (euh en fait, non)


L'heure était grave, l'absence de lumière allait bientôt rendre toute vie franchement désagréable, voire difficilement supportable, à moins d'une évolution rapide soit de l'appareil oculaire des gens vers un système nyctalope (proposition qui remportait l'adhésion du plus grand nombre, surtout au vu de la seconde) soit de l'appareil auditif avec agrandissement des organes et transformation permettant de réceptionner les ultra-sons (je ne vous cache pas que seule l'Association des Porteurs de Grandes Oreilles trouvait intéressante cette idée, au nom d'une plus grande égalité entre les êtres humains).


On en était là des suppositions lorsque le Grand Lait-Nine décida de faire appel à tous les spécialistes en tout et rien que pouvait compter la Province. Les idées de ses scientifiques (modifications du système auditif, ou visuel, voire les deux) ne lui convenaient pas plus que ça, surtout qu'à la question : « et dans combien de temps ce sera possible ? »


les réponses divergeaient d'un :


« seul quetzacoatl pourrait le dire, puisque l'évolution n'existe pas et que seul lui fait avancer le schmilblick » (là, Le Grand Lait-Nine regardait son interlocuteur comme s'il était le dernier des mohicans et qu'il lui parlait en inca)


à un


« une à deux générations

blanc du Grand Lait-Nine

- Enfin, bien entendu, si cette loi bio-éthique-machin pouvait être amendée, que mes assistants soient autorisés à prélever dans les orphelinats quelques enfants de toute façon perdus, nous pourrions envisager un série de clonage et d'expérimentations qui pourraient nous faire gagner un temps précieux...

nouveau blanc, mais tirant plus sur le rouge carmillon au niveau du visage du bien-aimé chef de la nation : « dites donc faudrait pas voir à pousser le bouchon un peu loin tout de même ! »


et entre ces deux réponses, il était bien incapable de se faire une idée. Aussi décida t'il de ne pas s'enfermer sur ces deux idées « lumineuses » (oui il savait être facétieux, et sa cour savait reconnaître ses bons mots au sourire crispé qu'arborait ses plus fidèles conseillers quand il en disait un).


Des messagers partirent donc dans les quatre directions avec pour mission de ramener au Palais tout ce qui se présenterait sur leur route et pourrait revendiquer une quelconque spécialité ayant un rapport avec ce qu'il se passait (à savoir l'extinction du soleil pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi et compris que ce billet était le premier chapitre de « Vlambeyer : le retour de la vengeance ») .


Le messager de l'Est croisa rapidement la route d'un homme qui criait à qui voulait (ou non) l'entendre que la fin du Monde était là. Il s'approcha de lui et lui demanda ce qu'il savait sur la fin du Monde. L'homme lui répondit qu'il étudiait depuis de nombreuses années l'épisode que son grand-père lui avait raconté et que lui avait raconté son propre grand-père, sur le jour où avait disparu la lumière. Étonné que cet homme évoque un précédent, il lui demanda de bien vouloir se rendre au Palais pour informer là-bas de ses connaissances. Ensuite, il ne croisa plus grand monde là-bas d'intéressant jusqu'à tomber sur un village perdu dans les montagnes. Le prêtre de cette riante bourgade, petite cité de caractère, vouait un culte aux dragons. Quand le messager lui indiqua que le Grand Lait-Nine souhaitait le voir au Palais au même titre que l'ensemble des hommes de science ou de foi, il déclina. Il prétexta que cette période d'obscurité était une bénédiction pour sa tribu, et que donc il se devait de rester. Le messager se fit plus pressant (on parle à mots couverts de menaces d'éviscération et de versage de vinaigre sur les plaies, mais je me refuse à croire à de telles déclarations), tellement pressant (un témoignage parle de menace d'énucléation, mais ce témoignage est à prendre avec des pincettes, son auteur est un ivrogne reconnu) que le prêtre finit par accepter de mauvaise grâce. Il partit non sans donner ses derniers conseils :

« fèsez pas les cons pendant mon absence et toi …..... n'en profite pas pour rouvrir ta brasserie ! Et surtout, surtout, évitez les trolls, ils vont revenir maintenant que l'obscurité est là ».


Le messager de l'Ouest arriva à la mer rapidement. Sur sa route il n'avait croisé que quelques spécialistes de la lutte contre l'obscurité (un éleveur de lucioles, qui avait mis au point un système de gavage assez perfectionné et qui permettait d'obtenir en quelques semaines des lucioles de la taille d'une montgolfière, un ancien pétomane reconvertit dans le brulage de gaz de dépôts de déchets et qui appelait à une reprise massive de la consommation afin de relancer son activité, etc...). En butant sur la mer, il se rendit compte qu'il ne pouvait pas aller beaucoup plus loin. II admira le paysage. Regarda ses pieds. Inspira bien fort. « Pourvu que les autres ne reviennent pas bredouilles aussi... ».


Celui du Sud la sentait bien son expédition. La route du Sud, de tout temps avait été celle des vacances. Mais bon, il était bien conscient que de sa mission et surtout de la façon dont il l'accomplirait, dépendait peut-être l'avenir de l'humanité... Autant dire qu'il partait avec la pression. Surtout qu'en y regardant de plus près les trois autres branquignoles choisis, pour autant qu'ils furent de sympathiques collègues pour jouer aux cartes en temps de paix, ne semblaient pas être de véritables foudres de guerre. Non.. Il voyait bien que l'avenir du Monde reposait sur ses épaules. Hé bien tant pis, il le sauverait le monde. Il était sûr de rencontrer sur sa route de nobles chevaliers aux armures étranges et lisant les livres à l'envers (mais nul n'est parfait, hein ?), de gentes dames courageuses et prêtes à s'engager elles aussi, et d'autres (allez savoir)


Pour explorer le grand ch'Nord, il fut décidé d'y envoyer le plus gringalet de la garde. En effet, l'heure était grave. On y signalait des bandes d'Orques qui commençaient à profiter de l'obscurité pour commettre rapines et forfaits divers (on pensa même à le faire partir sur un vieux biclou rouillé afin d'économiser un cheval). On allait pas commencer à perdre bêtement des hommes valeureux. On en aurait peut-être besoin. Plus tard. Quand la situation serait devenue complètement désespérée et que l'ensemble des créatures de la nuit s'agiterait. Mais c'était sans compter sur l'hospitalité légendaire des habitants. Arrivant dans la première grande ville rencontrée, il goûta des breuvages qui lui firent comprendre que sa vie était là. Tant pis pour la mission. Même fumer lui parut moins important tant il se sentit bien.




8 commentaires:

  1. Problème avec ton image ?

    J'aime bien l'idée des lucioles géantes :-))

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  2. ben moi l'image apparaît...

    pour les lucioles, ils m'épatent par leur inventivité

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  3. Pas plus d'images (sinon un vague message d'erreurs) sur cet auguste message qu'une pure armure dorée sur mes frêles épaules :))

    Joli texte en tous cas, agréable à lire avec un café et un croissant. Merci

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  4. miam !

    Le -1 est bon ... vivement la suite.

    Bésitos


    Ps : kikikan tu fais ton classement toto que je puisse le piquer, hein ?

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  5. ben oui c'est curieux cette histoire d'image...

    bon ben tant pis, c'était une jolie image de José Roy pour une edition internet d'un bouquin intitulé "le savant russe", ben je vais en changer...

    @Eric, je n'arrive pas à copier directement le classement wikio... faudrait que je le fasse à la main pour de vrai

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  6. ah mais moi j'adoooooooooooore être linkée sur "courageuse". point barre.

    tu pourras me linker aussi un jour, sur "belle" ou "magnifique" "superbe", "formidable" "fabuleuse" ou encore "unique"? t'as vu? je te laisse le cchoix quand même hein...

    merci bien!! :)

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  7. @noisette ton début de vacances a l'air si laborieux que je ne pouvais pas laisser passer ça

    autrement merci pour le large éventail laissé à mon choix (si je mets "chevilles qui n'enflent jamais" ça va aussi ? ;) )

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