vendredi 25 février 2011

Les belles reprises : « le métèque » de Georges Moustaki

Juan, de Sarkofrance, m'avait fait découvrir Agnès Bihl, chanteuse dont j'aime bien les textes. Elle participe à une bande dessinée sur le droit des femmes « en chemin elle rencontre » sur le droit des femmes. D'ailleurs elle sera en show case à la FNAC de Tours le 13 mai 2011 et en concert à Vernou sur Brenne le 14 mai à 20 h 30.

Et c'est sa troisième actualité qui m'a donné envie d'écrire ce billet. Agnès Bihl participe à l'album de Nicolas Bacchus « la verve et la joie ». Elle chante avec Nicolas Bacchus et Patrick Font une reprise du Métèque de Georges Moustaki, sur des paroles de Patrick Font.


Identité nationale (les métèques)


Jugeant qu'la plupart des Français
Etaient moins fiers d'être Français
Qu'ils l'avaient été sous Pétain
Et que le drapeau tricolore
Flottait un peu comme un rat mort
Dans l'eau croupie d'un vieux bassin
Un brave élu à la main moite
Qui avait passé l'arme à droite
Et qui fouettait de la trombine
Nous dit mes frères désormais
Vous allez avoir un carnet
Pour affirmer vos origines


Avec mon carnet citoyen
Je vais pouvoir casser les reins
Aux apatrides de la pègre
Je le porterai en sautoir
Car tout le monde doit savoir
Que mes parents ne sont pas nègres
Je suis un fils de l'hexagone
Et je ne permets à personne
De plaisanter sur mon blason
Et si on me prend pour un Suisse
J'irai me plaindre à la police
En leur prouvant qu'je suis breton

Je suis français de père en fils
Mon père a tété la nourrice
D'un chamelier du Cotentin
Ma mère était fille de notaire
Et petite-fille de son grand-père
Et rempailleuse de traversins
Mon oncle Albert était un con
Qui cachait dans un cabanon
Un officier d'la Gestapo
Ma tante était née dans la Creuse
Au sein d'une famille nombreuse
Atteinte de l'impétigo

Je suis un français de pure souche
Et j'ai toujours au coin d'la bouche
Un bon rictus de franchouillard
Surtout dans les repas de noces
Où d'un pas viril et véloce
Je fais la danse des canards
J'ai même appris l'accordéon
Avec Jean-Charles Gros-Côlon
A la MJ de Touche-Mes-Noix
Et je prépare les vins d'honneurs
Pour régaler les ingénieurs
Des pompes à merde du Crôtois


Le jour du quatorze juillet
Je plante des drapeaux français
Sur les fenêtres de ma rue
J'ai même fait tondre ma pelouse
Quand en juillet 92
Un All'mand s'est couché dessus
Quand sur la Méditerranée
Le Boche revient de faire bronzer
J'aime à lui crier Vive De Gaulle
Et d'un puissant revers de main
Je claque la gueule à mon gamin
Qui dit vieux con t'es même pas drôle

Patience un jour il deviendra
Chauvin et con comme un Gaulois
Pourvu qu'il boive autant que moi

explication de texte par Patrick Font himself :


Tout le reste de l'album m'a l'air bien sympathique, je vous laisse découvrir la chronique Janfeig sur le Canard aux Figues.
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5 commentaires:

  1. Je vais envoyer Didier Goux commenter ce billet.

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  2. Sisi, il est juste parfaitement "modernoeud" (le texte de la chanson, pas l'article), visant à faire croire que tous les français sont des gros cons.

    Et on finira pas porter la burqa au nom du progrès...

    Comme si les gros cons étaient tous du même côté...

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  3. C'est la chanson préférée de Patrick Buisson?

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  4. @Nicolas heureusement qu'ils sont pas tous du même côté les gros cons, sinon le drakkar chavirerait :)

    @Eric sûrement !:)

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