la zone pixellisée correspond à la partie militaire de l'aéroport de Tours, parce que oui on a aussi la chance d'avoir une base aérienne en ville... |
La Gazette des Communes nous apprend ce matin que Ryanair, après avoir claqué la porte, revient à Marseille. Cette société low cost en était partie car des poursuites pour non respect du Droit du Travail était engagée contre elle : en établissant une base, elle se devait de respecter le Droit français mais préférait l'irlandais, plus souple. Elle revient en contournant la Loi :
"Du 14 avril au 14 septembre prochain, deux à trois avions de la compagnie dormiront à Mp2. Mais les vols seront opérés par du personnel irlandais, qui sera affecté de façon irrégulière sur les liaisons au départ de Marseille. Ainsi, on ne parle plus de « base », mais de « stationnement temporaire »…"
c'est habile, non ?
Toujours est il que cet arrêt des liaisons Tours-Marseille avait fortement chagriné nos édiles et notre CCI. Il arrivait après le coup d'éclat de Claude Roiron qui avait décidé de ne plus subventionner la compagnie cet été. Elle revint sur cette position quelques semaines d'âpres négociations plus tard.
Le départ de Marseille de Ryanair avait entraîné la fin des navettes au départ de Tours vers la cité phocéenne. Au grand dam des mêmes. On annonça donc la probable reprise de cette activité par Tansavia, filiale low cost d'Air France début janvier, démentie presqu'aussitôt par cette société.
Bon je conclus rapidement, pour celles et ceux qui en sont à se demander où se situe cet aéroport. L'intérêt de cette ligne (Tours-Marseille), que Transavia a jugé non importante au point de ne pas répondre aux appels du pied de l'aéroport de Tours, est maintenant clairement nul puisque l'article de La Gazette des Communes se conclut par :
"Aux treize lignes qui avaient été maintenues malgré la fermeture de sa base, Ryanair ajoute donc onze destinations. En France, les vols vers Lille, Brest ou Nantes seront repris pour l’été. Paris et Tours restent en revanche écartées."
On peut même se poser la question de l'intérêt de cet équipement, si l'on réfléchit à l'aménagement du territoire de notre petit pays... Nos élus locaux, plutôt que de se battre pour un aéroport, qui me paraît difficilement conciliable avec un Plan Climat, feraient mieux de se pencher sur le gel des Dotations de Fonctionnement des Collectivités Locales,confirmé hier par le Président lors d'un déplacement dans le Cher. Et le premier qui me dit que le tourisme engendré par l'aéroport est justement une partie de la réponse, je lui demanderai de bien vouloir affûter ses chiffres...
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Pour infos, Transavia n'a pas le droit d'opérer des vols nationaux selon les accords passés avec sa maison mère...
RépondreSupprimerah d'accord, merci pour cette précision. Ce serait donc plus lié à cet accord qu'à un manque de rentabilité ce démenti alors ?
RépondreSupprimerL'aéroport de Tours, vaste programme !
RépondreSupprimerJ'ai voté les subventions à Tours-plus toujours avec difficulté mais je les ai votées en écoutant ma raison.
Pourquoi ?
Je pense qu'une Agglomération comme Tours-plus qui aura bientôt 300000 habitants doit avoir des liens étroits au niveau économique, scientifique et culturel avec des villes européennes de premier plan comme Barcelone, Rome, Berlin...
Sans possibilité de transport rapide, ces liens sont difficiles à établir et les grandes villes européennes choisissent d'autres destinations.
C'est dans cet esprit et avec l'espoir que des vols réguliers (1 vol par semaine par exemple) puissent se faire un jour que j'ai voté pour cette infrastructure.
Je n'étais pas non plus hostile à des charters qui permettraient de faire venir des touristes de ces villes européennes.
En revanche, je suis hostile au low cost et aux méthodes de raynair qui ne respectent ni ses employés, ni ses clients, ni les lois en vigueur dans les pays où des vols réguliers sont contractualisés avec les collectivités.
J'ai donc voté ces subventions en espérant que le low-cost serait passager le temps de mettre en place d'autres liaisons plus structurantes et qui aient du sens pour l'Agglo .
La suite me donnera peut-être raison ou tort...
En tout cas, moi, le 20 mars prochain, je fais comme Monique Chevet : je refuse d'embarquer sur Dayanair.
RépondreSupprimer(Et je ne crains pas d'affirmer à mon tour, faisant preuve pour l'occasion d'une folle hardiesse, que la suite me donnera peut-être raison ou tort.)
Z'allez avoir des touristes japonais, maintenant...
RépondreSupprimer@Dominique Lemoine, je ne suis pas convaincu qu'un vol par semaine puisse suffire à augmenter l'attractivité de l'agglomération. Nous sommes à 55 minutes de tgv de Paris (autant dire 2 heures des aéroports) et pas très loin non plus de celui de Nantes. Autant dire que seules des compagnies low cost peuvent prendre le risque (largement couvert par les subventions) de se lancer
RépondreSupprimerenfin je vois ça comme ça.
De plus ça me paraît toujours étrange cette envie de toutes les agglos moyennes d'avoir leur aéroport. Angers en a un, loin de la ville, par exemple. Une coopération ne pourrait elle pas naître autour du chemin de fer plutôt ?
@Chieuvrou ouais bien dit ! un beau bordel ces cantonales, hein ?
RépondreSupprimer@Nicolas nous avons déjà des mariages chinois :)
RyanAir est un sacré exemple d'entreprise parasitaire qui n'est bénéficiaire QUE parce qu'elle est subventionnée ! L'histoire du jour avec son retour sur Marseilles le démontre encore plus...
RépondreSupprimerIls ont même réussi à énerver le chroniqueur éco d'Europe 1 ce matin ! Faut le faire...
ah oui quand même ! il est balèze le patron de Ryanair :)
RépondreSupprimerC'est toujours intéressant quand un élu nous déclare avoir voté des subvention pour une compagnie qui
RépondreSupprimer1/ ne respecte le droit social français
2/ touche des subventions illégales
3/ de l'argent public qui transite via ses holding dans des paradis fiscaux.