Les parlementaires PS ont choisi d'y aller. Poussés en cela par Jack Lang et Laurent Fabius (nous ne pouvons que nous incliner e sont tous les deux des
phares de la pensée socialiste). C'est désolant, et je partage l'incompréhension de
Falconhill et
Nicolas,
camarades (je dis ça juste pour
titiller le faucon) de
blogage avec qui j'avais
relayé l'
appel au boycott.
Espérons qu'ils entendront au moins
Dedalus et
Hermes qui leur donnent raison à condition qu'ils réservent au moins le même accueil au Président que
celui qu'il a reçu au Gabon.
Sinon on pourra vraiment conclure que nous avons affaire à un
parti stupide.
Mais j'ai du mal à y croire : ils refusent de boycotter le congrès car ils se disent respectueux des institutions, comment pourraient-ils alors se permettre de faire du barouffe pendant l'homélie de notre Président ?
Alors qu'on aurait pu imaginer un contre-congrès ! refaire
un serment du jeu de paume ou tout du moins se rassembler avec le PCF et les verts pour faire une conférence commune expliquant le pourquoi du comment de ce boycott.
Enfin on verra bien, hein... Toujours est-il que je pense franchement qu'ils ont du souci à se faire pour leur visibilité. Qu'ils continuent à nous suer avec
leurs primaires ou à
pérorer sur twitter.
Petit mémento historique :
"
Le 6 mai 1789, les députés du tiers état aux états généraux refusent de se réunir séparément des représentants des deux autres ordres. Après un mois de discussion et de négociation, ils décident de prendre l’initiative en invitant leurs collègues à se joindre à eux pour une vérification bailliage par bailliage des pouvoirs des élus des trois ordres. Le 16 juin, dix élus du clergé répondent à leur nom lors de l’appel quotidien. Les députés du tiers sentant leur heure venue, adoptent une motion faisant d’eux l’Assemblée nationale, la seule à pouvoir consentir l’impôt. Les députés du clergé, majoritairement de simples curés, soutiennent ce coup d’État sans violence et décident le 19 juin de se joindre à eux. L’heure du triomphe semble proche.
Louis XVI décide alors de résister. Il prévoit de réunir, le 22 juin, les députés des trois ordres lors d’une séance royale où il casserait toutes les décisions du Tiers. En attendant, il lui faut empêcher tout débat et toute nouvelle décision. Le 20 juin 1789, sous prétexte de réparations à faire pour la prochaine séance, les gardes interdisent aux députés du tiers état l’accès à la salle de l’hôtel des Menus Plaisirs, où se tenaient les états généraux.
Les députés se réunissent alors dans la salle du Jeu de paume, à Versailles. Aidé par le député Jean-Joseph Mounier, l'abbé Emmanuel-Joseph Sieyès s’empresse de rédiger la célèbre formule du serment du Jeu de paume, « de ne jamais se séparer, et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront, jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides ». Ce texte est lu par Jean-Sylvain Bailly. Il ne s’agit rien moins que d’emporter la décision des hésitants et de les contraindre en quelque sorte à aller de l’avant. Ce serment est voté à l’unanimité moins une voix, celle de Martin-Dauch de Castille.
Le 23 juin, le tiers montre sa volonté de tenir son serment. Prenant la parole devant l’Assemblée, Louis XVI casse les décisions du tiers et interdit aux trois ordres de siéger en commun. Il promet pourtant quelques réformes (égalité devant l’impôt, abolition de la taille, des corvées, des lettres de cachet, etc.) et conclut en enjoignant aux représentants de se retirer.
Le souverain parti, les gardes semblent vouloir disperser par la force les députés du Tiers qui refusent d’obéir. Quelques députés de la noblesse, dont La Fayette mettent la main à l’épée. C’est à ce moment que Mirabeau aurait prononcé la fameuse phrase, dont plusieurs versions existent: « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes ! » [1]
Le roi capitule. « Eh bien, dit-il, s’ils ne veulent pas s’en aller, qu’ils restent ! » Le 27 juin, il ordonne aux privilégiés des deux autres ordres de se joindre au tiers, en une chambre unique."
y a pas à dire on avait des représentants sévèrement burnés il y a quelques siècles.