lundi 9 mars 2015

Saint Martin, Symbole de Tours malgré lui ?



Ce week-end la nouvelle municipalité de Tours a lancé la campagne pour la souscription publique internationale lancée pour la rénovation de la basique Saint Martin en amenant discrètement la statue du bonhomme sur l’esplanade de la Mairie, de nuit.

Dans l’invitation on peut lire que Saint Martin est LE symbole de la ville. Tout comme 37° je suis assez dubitatif. Qui était Saint Martin : un soldat devenu religieux à la suite d’une bonne action récompensée par une visite de son Dieu. Le sabre et le goupillon en somme. Oh il a bien sûr partagé son manteau en deux pour donner la partie qui lui appartenait à un gueux (l’autre moitié appartenait à l’Empire Romain), puis on lui a accrédité des miracles dont le fameux été de la Saint Martin, que les vendeurs de foie gras nous ont ressortis de derrière les fagots depuis une dizaine d’années.

Je ne reviendrai pas sur la place de plus en plus importante laissée au religieux par la nouvelle équipe municipale dans son communication mais le fait que la statue soit arrivée en catimini de nuit, pour préserver la surprise certainement rappelle étrangement que le pauvre Martin n’a jamais rien demandé avant d’être accaparé par les citoyens de la bonne ville de Tours, Caesarodonum ou Turonorum à l’époque.

1er épisode, l’arrivée de Saint Martin à Tours, à l’insu de son plein gré

En 370, alors qu’il s’est établi après une vie bien remplie de soldat de l’Empire, puis d’exorciste pour l’évêque de Poitiers, dans une ancienne villa en ruine à Ligugé, la mort de l’évêque de Tours allait quelque peu perturber ses projets de retraite et de création du premier monastère.

Vie de saint Martin / par Sulpice Sévère,... ; traduit du latin par M. Richard Viot. Précédé d'une Notice historique sur Sulpice Sévère / par M. l'abbé J. J. Bourassé,...
Les citoyens Turons avaient décidé de proposer le poste d’évêque à Martin, voulant profiter de son aura d’homme pieux. Déjà la volonté de voir Tours briller sûrement. Celui-ci refusant, un habile stratagème fut élaboré. C’est ce que raconte Sulpice Sévère dans sa « Vie de Saint Martin ». Ce Sulpice est bien placé pour le raconter puisqu’il fut son contemporain et même son disciple. Mais voici son témoignage sur les circonstances de l’arrivée de Martin à Tours :
Vie de saint Martin / par Sulpice Sévère,... ; traduit du latin par M. Richard Viot. Précédé d'une Notice historique sur Sulpice Sévère / par M. l'abbé J. J. Bourassé,...
Source: gallica.bnf.fr
Vie de saint Martin / par Sulpice Sévère,... ; traduit du latin par M. Richard Viot. Précédé d'une Notice historique sur Sulpice Sévère / par M. l'abbé J. J. Bourassé,...
Vie de saint Martin / par Sulpice Sévère,... ; traduit du latin par M. Richard Viot. Précédé d'une Notice historique sur Sulpice Sévère / par M. l'abbé J. J. Bourassé,...
Source: gallica.bnf.fr
Ainsi Martin s’est retrouvé catapulté évêque de Tours, à cause de la ruse d’un certain citoyen Ruricius. S’ensuivit un voyage de près de 250 km :



Saint Martin commença par s’installer à l’extérieur de la Ville pour édifier son deuxième monastère, à Marmoutiers. De là il continua l’évangélisation de la Gaule Romaine (Marion Zimmer Bradley en parle même dans les Dames d’Avalon).

2ème épisode, l’enlèvement nocturne du corps de Saint Martin

En 397, Saint Martin se trouve à Candes et y meurt. Là encore Tourangeaux et Poitevins vont se disputer la « propriété » du bonhomme. Le marché de la relique est en devenir mais le filon sent déjà bon. Dans la « Vie de Saint Martin » par Gervaise on peut lire :



Les Tourangeaux eurent les Poitevins par surprise, et réussirent à dérober la dépouille du Saint nuitamment, afin de le ramener à Tours. On l’enterra alors à l’endroit où serait bâtie plus tard la basilique.

En gros, on veut nous présenter comme étant LE symbole de la ville un homme qui a été amené de force par deux fois sans qu’il n’en ait émis le souhait.

Enfin sur le « slogan » de l’invitation qui dit « les réseaux sociaux n’ont pas inventé le partage », de trois choses l’une :
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mardi 3 mars 2015

une bien belle soirée au Temps Machine avec Konono n°1 et Acid Arab

1- trouver un concert la semaine où on n'a pas d'enfants
2- trouver une date toute proche de mon anniversaire
3- trouver un concert dont le nom des artistes  dans la programmation éclectique et de qualitay concocté tous les mois par l'équipe du Temps Machine
4- tomber sur la soirée Konono n°1 et Acid Arab (je ne vais pas me la péter, Konono était inconnu dans mon bataillon et j'avais entendu subrepticement parler d'Acid Arab sur France Inter, mais cette écoute rapide m'avait enchanté) (d'ailleurs ma grande soeur avait aussi penser que ça me plairait)
5- en parler par hasard à Dadavidov et découvrir que ça le botterait pas mal aussi
6- réserver des places, voir qu'une autre copine y allait
7- voir Dadavidov parler de la soirée sur fesses de bouc avec Rubin Steiner, et annoncer (le con) notre venue
7bis- attendre que les enfants partent en vacances (plus que deux jours)
8- attendre que la soirée arrive et se demander si Dadavidov va être assez je sais pas quoi pour aller se présenter à Rubin Steiner en me forçant à venir

9- attendre Dadavidov et sa douce sur le parking
10- entrer enfin et commander sa première bière (ça se mérité cette bière hein ?)

euh 12- passer dans le centre de ressources du Temps Machine


15- commander sa xème bière et regarder sur la scène du Club le percussionniste de Konono n°1 chauffer ses peaux au sèche cheveux

20- ça y est le reste du groupe monte sur scène,
photo par Rubin Steiner, de derrière le bar
21- écouter, aller au bar, aller boire dans le Hall d'entrée, retourner dans la salle, retourner au bar,...

22- revoir Nicolas rencontré sur d'anciens Aucard de Tours,

Puis c'est l'entracte, Konono n°1 a fini, la transe redescend peu à peu, les gens sortent heureux du Club, ou retournent vers le bar, et là Dadavidov qui me dit "va bien falloir aller le saluer"
- il nous a déjà vus plein de fois, il est derrière le bar
- oui mais bon quand même

Suivre Dadavidov qui fend la foule, et se dirige d'un pas assuré vers Rubin Steiner, réfléchir (aller aux toilettes, prétexter d'avoir oublié un truc dans son manteau, mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire, qu'il est con ce dada il sait bien que je suis timide, oh hé puis merde, on verra bien)

je ne te dirai rien de plus sur cette rencontre fort sympathique car déjà arrive Acid Arab !



Et franchement Marie t'avais raison ça m'a beaucoup plu !

Bon plus qu'à reprendre à partir du point 8- pour revoir Charlie O (c'est le seul que je connais, je l'avais entendu lors de la pré-inauguration de la salle et avait adoré son orgue) et plein d'autres gens en mars

Chic

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lundi 2 mars 2015

la concurrence a du bon dans la PQR aussi





Samedi matin les 5 éditions de la Nouvelle République annonçaient un changement de tarif du dit journal à partir d’aujourd’hui. Ainsi le tarif est passé de 1 € à 1 € 1, c’est normal ma bonne dame, on a même eu droit à un joli comparatif des augmentations de tarifs de la plupart des biens de consommation courante comme le pain, le gaz, les timbres (dont le tarif va d’ailleurs prochainement explosé), et notre opium quotidien : la Nouvelle République.



Dans ce tableau on voit bien que hein les gens faut pas trop se plaindre la Nounou elle n’augmente que de 37% en 15 ans, soit à peine plus que le pain, mais 2 fois moins que les cigarettes. Surtout on apprend que la Nouvelle République n’a pas le même prix en Deux Sèvres que dans les 4 autres départements (Indre et Loire, Loir et Cher, Vienne et Indre). Dans les DeuxSèvres notre drogue quotidienne ne se vend que 0.95 € (0.85 € avant augmentation d’aujourd’hui). Mais pourquoi sont-ils si bien vus ?! Serait-ce parce que les Deux Sèvres sont le seul département dans lequel le groupe à qui appartient la Nouvelle République a un concurrent sérieux (le Courrier de l’Ouest, appartenant à Ouest France) ? Sûrement.




La concurrence a donc du bon, en plus avec un peu de concurrence, je pense que la Nouvelle République et TV Tours ne se laisseraient pas aller à la facilité en présentant les candidats FN comme des candidats lambda. Alors que de nombreux (fins) observateurs politiques craignent une abstention record aux futures élections départementales et qu’un sondage vient d’annoncer des intentions de vote de 30 % pour le FN, notre seul gros médias local semble oublier que l’actuel candidat sur le secteur de Saint Cyr est celui qui, avec quelques amis de Vox Populi, occupa la Rédaction de leur journal en novembre 2013 pour se plaindre d’une « diabolisation » excessive de leurs faits et gestes. De deux choses l’une, soit ils ont oublié ce coup de force, soit celui-ci a porté ses fruits. Je ne sais pas laquelle des deux hypothèses est la plus à craindre pour la qualité et l’objectivité de l’information dans nos 4 départements qui n’ont pas la chance d’avoir deux journaux quotidiens en concurrence…

Non les candidats FN ne sont pas des citoyens lambda, il suffit d'aller voir le recensement des propos clairement racistes tenus par certains, chez Amandine.

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jeudi 12 février 2015

quelques uns des 15 premiers noms d'Aucard de Tours 2015

Ce matin dans la radio, les gens d'Aucard de Tours ont balancé les 15 premiers noms de la 30 ème édition d'Aucard de Tours.

Entre coups de fils (PC branché sur http://www.votreradiosurlenet.eu/player/index.php?radio=beton et rendez vous à l'extérieur (autoradio banché sur le 93.6 fm) j'ai réussi à noter quelques un des 15 premiers noms annoncés aujourd'hui. Et d'ores et déjà cette 30ème édition s'annonce plus que bonne.

Tout d'abord, comme ils sont les rois depuis toujours : les WAMPAS ! Ils étaient déjà venus en 1993, et faits la dernière soirée au Lac de Tours à l'époque des grands concerts gratuits du samedi soir. J'avais loupé ce concert, et j'espère donc bien me rattraper !

On a aussi The Shoes qui sont annoncés. Ainsi que Slow Joe and the ginger accident, qui à l'écoute du titre entendu ce matin a de faux airs des Doors, mais j'ai bien envie d'en entendre plus !

On aura aussi The Geek X VRV, Agoria pour les fans de techno, a state of mind, Isaac Delusion pour faire venir les popeux comme Dadavidov, Jessica93, les Verbal Razors...

Et puis deux soirées hip hop :
le retour de Casey avec associal Club, et surtout une soirée Chill Bump & Friends.

Enfin bref ça va être une bien belle édition pour les 30 ans de ce festival.

Quelques titres pour se mettre en appétit :





les infos pratiques : du 9 au 13 juin 2015 sur la plaine de la Gloriette à Tours

Ah et puis il y a 37 dégrés qui a annoncé aussi les premiers noms de Terres du Son

et Poncho Production a fait un excellent teaser :


Aucard de Tours 2015 : Teaser #01 from Aucard on Vimeo.
sous lequel j'ai découvert que le concert pour les enfants serait : La Vache qui rock ! depuis le temps qu'on voulait les voir avec filles !


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samedi 1 novembre 2014

le frelon asiatique, pour une stratégie efficace

Ahlàlàlà ces asiatiques ! après les coccinelles qui commencent à prendre leurs quartiers d'hiver dans la maison, voici le frelon.


source
Arrivé en France en 2004 par Agen, il a envahi les trois quart du territoire (ci-dessous une carte de 2012) :


à Tours on a une équipe de l'Université qui travaille activement pour lutter contre cette invasion.  Leurs recherches ont permis de trouver un ennemi capable de ralentir l'invasion voire d'éradiquer cette famille de frelons (à lire chez humanosphère). Car le frelon asiatique est loin d'être un pacifiste. Il dévore allègrement ses cousines abeilles, notamment celles élevées en apiculture. Alors forcément, les apiculteurs, qui ont déjà bien d'autres soucis comme les parasites ou les pesticides, ont demandé aux pouvoir publics d'intervenir.

En Indre et Loire, ils ont été entendus, et le Conseil Général subventionne les particuliers qui font détruire les nids présents sur leur terrain. Car, il faut dorénavant faire intervenir des sociétés privées pour ce genre d'intervention. Fini le temps où les pompiers venaient gratuitement. Si le nid ne "menace" pas l'espace public, c'est le propriétaire du terrain qui doit gérer sa destruction, à raison d'une centaine d'euros de sa poche. J'ai mis "menace" entre guillemets car le frelon asiatique est loin d'être aussi terrible que la rumeur le prétend. Il serait même plutôt moins agressifs que certains de ses cousins. Pour preuve, j'ai découvert en septembre, alerté par des voisins en panique, qu'une colonie avait jeté son dévolu sur un cèdre bleu de mon jardin. Or ce nid vu sa grosseur devait s'être installé au printemps :


Hé bien de tout l'été nous n'avons pas été embêté une seule fois par ces gros frelons jaunes, qui passaient tranquillement. Mais une "psychose" s'est installée dans le quartier, comme souvent semble t'il. Les voisins nous interpellaient régulièrement pour savoir si on avait pu faire quelque chose. Et quand on leur répondait que les sociétés ne répondaient pas ou ne donnaient pas suite ou demandaient des sommes une peu exagérées, on sentait une suspicion s'installer.

On nous a même déposé un papier expliquant les subventions accordées par le Conseil Général. Tout le détail est là : http://www.la-membrolle-sur-choisille.fr/wp-content/uploads/indemnisation_GDS_FREDON37v08.07.14.pdf

 Les aides vont de 50 % limité à 50 € pour un nid bas à 50 % limité à 200 € pour un nid en hauteur. Mais pour obtenir cette aide il faut que le nid soit détruit par une société agrée (normal) mais aussi et surtout que ce nid se situe à moins de 50 mètre d'un lieu recevant du public ou de ruches d'un apiculteur professionnel. Autant dire que de nombreux nids ne remplissent pas ces critères, comme dans mon cas. Le spécialiste qui est intervenu hier chez moi, me disait avoir détruit 300 nids pendant la saison, rien que de frelons asiatiques. Combien en tout ont bien pu être détruits, et surtout au vu du coût et de la difficulté parfois à les dénicher : combien n'ont pas été détruits ?



Fais moins l'malin, hein ?!




Hier j'ai fait détruire "mon" nid, qui m'est un peu tombé dessus par hasard, mais si l'année prochaine ça me retombe sur le nez je devrai encore payer 100 € ? 

Surtout que quand je lève le nez dans ma rue, je vois ça :



Voici ce qu'on m'a prédit, mon spécialiste d'hier soir : au Printemps il y a au moins 8 futures reines qui vont sortir de ce nid, et chercher un emplacement douillet pour établir leur propre nid. Mais on est chez un autre particuliers qui n'a peutêtre pas les moyens ou l'envie de claquer 100 euros ou plus pour détruire ce nid.

Si vraiment les pouvoirs publics (au niveau national) veulent freiner l'invasion, je pense qu'il faudrait :
  • aider mieux les destructions de nids voire les rendre gratuites en remboursant intégralement
  • rendre obligatoires ces destructions

sinon on va continuer bon an mal an à ralentir la progression mais certainement pas à la juguler.



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