"Marre des pauvres !"

En ce moment, comme souvent en temps de crise, "les gens" en ont marre des pauvres, accusés de tous les vices : fainéants, profiteurs du système, et que sais je encore. Didier Super devait fire un carton cet été dans les bals de camping :



"Pour rire" des informations fallacieuses comme dernièrement cette fable bidon sur une famille au RSA vivant mieux qu'une famille salariée enflamme une partie du net, facebook, les mails permettant une diffusion massive de cette propagande honteuse, si l'on se donne la peine de lire chez Sarkofrance par exemple.

Le tableau excel (pour faire plus véridique)de base de cette intox le voici :

Quand tu lis ça, forcément tu te dis "à quoi bon affronter la neige pour aller bosser, au lieu de vivre luxueusement au chaud en jouant à la playstation sur un immense écran plat "

Forcément les ractions ne se sont pas faites attendre, et heureusement. ATD Quart Monde qui justement lance une campagne contre les idées reçues sur la pauvreté a publié ce visuel :

Et Rue89 a aussi demandé son analyse à Martin Hirsch, dont voici le contre tableau :

ses commentaires sont les suivants :

« Le calcul est complètement faux :

• La famille “ salarié ” a le droit à 300 euros par mois de RSA activité ;
• le RSA de la famille “ RSA ” a été surévalué (oubli de la déduction du forfait logement) ;
• l’allocation logement de la famille “ salarié ” est largement sous-évalué (j’ai vérifié en faisant des simulations sur le site de la CAF) ;
• la comparaison part du principe que la famille “ salarié ” n’a droit à aucun droit connexe ; hors étant donné son bas niveau de ressources, elle ne paye surement pas la cantine à taux plein par exemple. »

Et le contre-feu est lancé par ATD Quart Monde, relevé par GdC : qui coûte vraiment le plus cher à la société ?

et l'équipe de Groland pousse le bouchon encore un peu plus loin avec cette vidéo :


Faudrait pas que Sophie de Menthon, celle qui s'est pris une main dans la gueule par El Camino, voie ça elle va finir par y croire vraiment à la venue imminente d'une guerre civile. Et il ne faudra pas que les riches visent la Suisse pour leur exil, l'accueil sera bientôt nettement moins "intéressant financièrement" (à lire chez Politeeks).

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