vendredi 4 août 2017

Quand Jean Moulin illustrait des poèmes de Tristan Corbière

En 1930, Jean Moulin est nommé sous-préfet à Chateaulin. Il y restera jusqu'en 1932. Il découvre la Bretagne :
visite à Pen Hir, presqu'ile de Crozon

et il rencontre Max Jacob, qui est en convalescence à Quimper, après un accident de voiture. Il découvre Tristan Corbière et publie, sous le pseudonyme Romanin, un recueil de poèmes, intitulé Armor, qu'il accompagne de 8 eaux fortes de sa main.

Gallica met à disposition ce recueil mais dans une autre édition, avec des gravures sur bois comme illustrations :

Romanin, donc, réalisa 8 eaux fortes pour ce recueil, en voici quelques unes :



une pour le poème "le paysage mauvais" :

une autre pour "cris d'aveugle" :

une troisième pour "la rapsode foraine et le pardon de Sainte Anne" :
et enfin l'une pour la "Pastorale de Conlie",  témoignage d'un conscrit de l'Armée de Bretagne qui fut parquée en 1870 dans un camp boueux du côté du Mans. Episode qui inspira d'ailleurs aussi Wig a Wag son titre "Avel Conlie". Il semblerait que cet épisode lui ait rappelé son passé récent durant la Grande Guerre, et qu'il voulait alerter ses contemporains sur la situation conflictuelle de l'époque.



La Bretagne lui inspira d'autres eaux fortes :






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4 commentaires:

  1. C'est pas hyper gai comme billet estival...

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  2. Il publiait régulièrement des caricatures sous pseudo en parallèle avec son activité à la préfectorale. Comment es-tu tombé sur cette publication de Gallica ?

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    1. son pseudo était Romanin, et oui j'en ai vu d'assez sympas. Je suis tombé dessus vraiment par hasard (j'ai des marottes, et Tristan Corbières en est une :) ), mais malheureusement l'édition de Gallica n'est pas celle illustrée par Jean Moulin...

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