samedi 28 février 2009

on ferme (provisoirement, hein ? rêvez pas non plus)


Presqu'aussi fatigué que Falconhill, je pars en vacances une semaine. Comme je sais que vous ne pourrez pas vous empêcher de me pourrir les commentaires laisser un mot gentil, j'avais deux solutions :

- laisser les clés à un copain digne de confiance, mais cela aurait encore augmenté le nombre de commentaires auxquels il doit répondre, et même s'il s'est équipé dernièrement je ne voudrais pas lui faire louper l'heure du bistrot (oui je mets un t à bistrot, car on dit bistroTier)

- fermer les commentaires, chose que je n'avais jamais faite jusqu'à présent, mais comme les spams reviennent sur blogger...


je ferme donc les commentaires, excusez-moi


(je vais enfin pouvoir lire quelques uns des bouquins (surtout des BD pour ma part) conseillés par Ferocias ou une ou deux nouvelles des éditions Filaplomb)


Je suis content j'ai quand même pu lire le billet semestriel de Balmeyer avant de partir


source illustration

vendredi 27 février 2009

Quand Régis Debray nous parle de fraternité

A chaque fois c'est un bonheur d'écouter Régis Debray sur France Inter. La dernière fois il réagissait sur la proposition de notre très Grand Homme pour que chaque écolier « hérite » de la mémoire d'un enfant disparu pendant la Shoah. Aujourd'hui il a été interviewé à l'occasion de la sortie de son livre « le moment fraternité ».


Ce matin, il a commencé par définir la notion même de fraternité, un peu galvaudée, oubliée voire martyrisée ces temps-ci.


Régis Debray a commencé par définir la fraternité. Devant un Demorand, quelque peu goguenard, M. Debray précisa : « ça (la fraternité) ne relève pas des bons sentiments (...). La fraternité est une notion EXIGEANTE, COMBATTIVE et même SUBVERSIVE. Ça sent plutôt la poudre que l'eau de rose. ».


En effet, la fraternité est née avec les sans-culottes, puis en 1848 sur les barricades, pour renaître pendant la résistance. Ceux qui ont connu la fraternité sont « ceux qui ont connu des situations d'affrontement, de confrontation, de solitude et qui ont eu besoin de se serrer les coudes parce qu'il fallait survivre et qu'on ne peut pas survivre dans l'égoïsme ».


C'est l'aspect « combatif » de la solidarité. M. Debray note tout de même un aspect spirituel de cette notion, née avec le christianisme.


Le drame actuel est que la fraternité n'est plus mis en avant sur la scène politique. Et pour Monsieur Debray si ce concept ne trouve pas sa place dans l'espace politique : il n'y a plus d'espace politique. En effet, la fraternité, à l'inverse de la fratrie, est l'art de faire une famille avec des gens DIFFERENTS, dans leur origine, leur mode de pensée ou de vie. Or, c'est aussi cela faire de la politique : réussir à faire vivre ensemble tout le monde (tout du moins quand on ne fait pas de la politique à la Sarkozy).


Régis Debray exprime donc son effarement devant ceux qui souhaiteraient remplacer la fraternité par la diversité. Cette dernière est en effet un fait, pas une valeur. « diversité ça veut dire développement séparé, chacun chez soi. Diversité aurait pu être la devise de l'Afrique du Sud ». Il conclut qu'une « politique républicaine tend à faire converger vers le haut ce qui tend à diverger vers le bas ». Voilà, tout est dit. Peut-on en conclure que notre chef de l'Etat, en ayant exacerbé toutes les divergences de ce pays se soit conduit en danger pour la démocratie ?


Pour lui l'exemple actuel de mouvement de fraternité est la situation en Guadeloupe.


« La fraternité ça sent plutôt la poudre que l'eau de rose »



C'est presqu'aussi bien que du Grand François, que m'a fait découvrir Mrs Clooney. Cette intervention de Régis Debray m'a interpellé car c'est ainsi que je sentais confusément ce qu'était la fraternité, qu'elle s'exprime dans la vraie vie ou des réseaux plus virtuels.

jeudi 26 février 2009

"magnificent seven" par Detoutderien

Juan et Alix m'ont taggué.


Je dois citer sept blogs que j'apprécie particulièrement. Alix m'avait titillé avec ses références aux samuraïs... Alors ça donne ça :



Avec par ordre d'apparition :

les femmes engagées

Nicolas

Adrien

Rimbus

Marc

Marie-Georges

et Mtislav


la lecture en question(s)


b.mode et Nicolas ont souhaité me poser quelques questions sur la lecture.


Une première remarque : c'est fou le nombre de chaînes ayant la lecture pour thème. Je m'en plains régulièrement, car je ne suis pas un gros lecteur, par flemme, par difficulté à choisir un livre, par fainéantise, par manque de temps, à cause d'un poil dans la main m'empêchant de tenir assez fort un livre, par découragement devant l'offre pléthorique, etc...


Bon bref on s'en fout un peu, voici donc les questions auxquelles on me demande de répondre (avant de repasser le bébé, avec le bain, l'eau du bain, la mousse et le canard qui fait pouet-pouet) à d'autres.


Par contre comme je suis faignasse (je l'ai pas déjà dit quelque part dans ce billet ?) je recopie et colle les réponses de Nicolas qui avait fait de même avec celles de b.mode... et ne corrige que quelques unes. Ceci était un conseil gratuit pour Alix qui n'a eu le temps de n'écrire que 100 billets ! On est loin des billets quotidiens d'Elmone voire multi-quotidiens de Juan.


Plutôt corne ou marque-page ?

Je fus très marque-page, mais il s'avère que la corne résiste mieux aux quatre petites mains qui se promènent régulièrement sur nos tables de nuit.


As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Oui.


Lis-tu dans ton bain ?

Plus maintenant, je suis plutôt douche. A une époque, oui. Ça m'est même arrivé de laisser tomber un livre dans l'eau.


Parfaite, cette réponse de b.mode. Elle est également valable pour Nicolas et moi.


As-tu déjà pensé à écrire un livre ?

Non. C'est Zoridae qui a voulu me pousser à ne pas bâcler la fin de la dame blanche... Pour l'instant elle n'y ait pas parvenue.


Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?

Je m’en fous.


As-tu un livre culte ?

Je ne voue aucun culte...


Aimes-tu relire ?

Je ne relis quasiment jamais j'ai déjà rarement le temps de découvrir, alors hein....


Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu'on a aimé ?

J'ai beaucoup apprécié rencontrer Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, les auteurs d'Aya.

Autrement j'évite, je me trouve toujours bête dans le rôle du fan qui ne peut aligner trois phrases dans un langage un peu soutenu pour tenter de faire littéraire.


Aimes-tu parler de tes lectures ?

Non. Parce que pareil qu'au-dessus, je suis peu à l'aise à l'oral quand il s'agit d'exprimer des sentiments liés à une oeuvre d'art (fut elle musicale, écrite ou autre)


Comment choisis-tu tes livres ?

Heu…


Une lecture inavouable ?

Non aucune ! Enfin ça dépend ce qui est avouable ou inavouable... Je n'ai jamais osé dire à Dorham que j'avais lu la trilogie du policier suédois... merde j'ai oublié le nom.


Des endroits préférés pour lire?

Au lit.


Un livre idéal pour toi serait ?

Pas la moindre idée.


Lire par-dessus l'épaule ?

Comme Vogelsong cette fois : « Magnifique passe-temps dans les lieux ou transports publics. On peut ainsi se faire une idée assez franche de qui est qui. Pas besoin de parler, on croit tout savoir en une seconde. Fallacieux, mais tellement confortable. »


Télé, jeux vidéos ou livre ?

Internet avant tout, après une tentative de mix du reste.


Lire et manger ?

Un bout de mini-ordinateur sur un coin de table quand je suis tout seul.


Lecture en musique, en silence, peu importe ?

M'en fous, si le livre est bon, je n'entend plus rien


Lire un livre électronique ?

Aucune idée, je ne pense pas que je pourrais mais bon je disais ça des ordinateurs portables, alors


Le livre vous tombe des mains : aller jusqu'au bout ou pas ?

Non, j'ai mal au dos, et ai pour principe de ne pas me pencher plus que de raison. S'il m'a échappé des mains, c'est qu'il avait autre chose à faire, et sûrement d'autres gens à passionner


Sur ces bonnes paroles, je refile le bébé à Farid, AngelitaM, Didier Goux, Toutsimplementnaze, Walkingthedog, Christie, Tulipe.
Qu'ils en prennent grand soin !


mercredi 25 février 2009

Rodolphe Burger est vraiment sympa !

Tous les ans, pour mon anniversaire il sort un nouvel album. Cette année ce sera « valley session » prévu en mars 2009. Comment je l'sais ? Rho ben pas par la télé, qui hier soir m'a fait le coup de me pourrir ma soirée d'anniversaire en annulant Dr House pour mettre du foot à la place et en diffusant la première « nouvelle star » de l'année.


Autant vous dire que j'avais le moral dans les chaussettes devant ma pizza et « Vénus Beauté (Institut) », et ce malgré tous les gentilles attentions dont j'avais été gratifié toute la journée durant (bon à cause de gmail je ne l'ai su que très tard), quand tout à coup Vogelsong me l'a remonté d'un coup (le moral, hein ?) en balançant sur twitter l'information suivante :


« Rodolphe Burger a repris « love will tear us apart again » »


puis devant mes twitts excités comme des puces obligées de séjourner sur un écureuil anémié, il a fini par ajouter :


« écoutable sur le site de Lenoir (émission du 23 février dernier) => nouvel album prévu ! »


bon j'ai bien entendu râler tout ce que je pouvais car le Lenoir il est bien gentil, mais il ne connaît toujours pas les mp3... J'ai donc dû installer un truc pour pouvoir écouter mais comme ça dérangeait ma douce et tendre que je recherche à tue-tête un morceau de 3 minutes sur une heure d'émission, j'ai tout arrêté, le coeur battant, me disant qu'ils allaient morfler au boulot si je chopais une information, voire un extrait...


Ce matin j'ai donc à nouveau chercher et j'ai trouvé le myspace de Rodolphe Burger sur lequel il y a 3 extraits de ce futur album !


Pas rat (bien que de la même famille) je vous mets « love will tear us apart » :



Rodolphe, comme il y a un an pile poil, si tu veux que ce billet disparaisse, dis-y moi...



C'est pas de la gentillesse de la part de Monsieur Burger ça ? Moi qui me cherchait une idée de cadeau à m'offrir !


Pendant que j'écris ce billet, il faut que je réponde à un tag tombé simultanément sur mon téléscripteur : le tag de la photo !


Un privilégié ayant été tagué par Manuel sur une chaîne venant de Rubin il me désigne pour continuer.

Il s'agit de mettre sur son blog la sixième photographie de son album photo le plus récent.



Cette photo est destinée à Eric : oui mes filles sont intraitables, toutes les occasions sont bonnes pour prendre l'apéro, là c'était à l'occasion de l'anniversaire de leur père...


Je refile le bébé à Gaël (parce que ses photos me trouent souvent), Nicolas (puisqu'il est désormais armé), Donatien (car j'aime beaucoup Prague vue par lui), Hypos (parce que), Marc (c'est bon je taggue qui je veux quand même), Noisette (pour voir sa petite vache).


Avant de me faire insulter par Adrien dans les commentaires, je précise que je pense toujours à répondre aux différents tags de Juan, B.mode, Alix,...

lundi 23 février 2009

t'as pas l'temps d'aller au bistrot ?

Si comme moi tu n'as plus trop le temps d'aller au bistrot, même quand de sympathiques blogueurs t'invitent, tu as deux possibilités :
  • ou bien aller sur la phrase qui tue dont le pitch (espèce de brioche fourrée au chocolat) est le suivant :
"Romain étant aussi amoureux des bistros que de la philosophie de comptoir -particulièrement quand elle est nourrie au viognier, il ne faut guère s’étonner de le voir à l’origine d’un bréviaire de la phrase qui tue, dont les débuts sont déjà prometteurs.
(pompé ici qui l'a pompé ici)"

D'ailleurs ça commence si bien que j'ai définitivement adopté le widget de Martin (vous pourrez donc lire à côté les phrases qui tuent, mais que cela ne vous empêche d'aller proposer les vôtres là-bas directement.

des cartes de visites classes

Bon allez, Fabien et Laurent m'ont convaincu !

Comme Freetux je propose ma carte de visite pour le site easyflyer, qui pourrait me permettre d'avoir des cartes de visites qui tuent tout !

Alors je dois avouer que j'aurai préféré un poken comme celui de Mateusz mais si je ne veux pas paraître pour un has been auprès de Jacques Seguela, il faut au moins que je « gagne » des cartes de visites ! (je mets gagne entre guillemets car en fait c'est Nef qui a fait le plus gros du boulot avec la bannière).

Le recto :


Donc si vous aussi vous voulez profiter de mon anniversaire prochain (ouf je suis plus jeune d'un jour par rapport à Authueil) pour me faire un cadeau allez donc voter pour moi dans les commentaires de ce billet !


Ah oui je vous montre quand même ce que j'ai réussi à faire comme verso avec paint :

C'est pas de la belle ouvrage ça peut-être ?



mercredi 18 février 2009

Bon ben je crois que c'est clair : Framboise a choisi Antoine !

Antoine fait son fou depuis ce matin en essayant de rendre Nefisa et moi jaloux comme des poux car Framboise et lui viennent de passer un pacte. L'objet d'icelui ? aucune idée... Antoine a tout juste daigné faire un teasing éhonté, qui ne nous apprend pas grand chose si ce n'est que voilà... Framboise et lui se sont trouvés...

Hé bien juste pour remettre les pendules à l'heure, normalement les vidéos teasing c'est ici normalement !




Mais bon j'm'en fous un peu en vrai ! une autre copine vient de réapparaître, encore une autre m'a taggué et enfin une troisième lance un concours que je vais gagner (elle me l'a dit dans mon touyitteur, quoi je passe beaucoup de temps dans twitter ?!).

Les copains quant à eux parlent de sujets graves ou sérieux que je n'ai pas envie d'aborder en quelques mots seulement et comme je n'ai pas le temps, ce billet est un nouveau mot d'absence... Désolé, encore quelques jours sans nouvelles ici...



Source image : un homme est mort, aujourd'hui en Guadeloupe comme il y a 50 ans à Brest...

mardi 17 février 2009

un peu de teasing pour le blog familial

Le libéralisme par le petit bout de la lorgnette : la suppression de la Taxe Professionnelle

Je suis bien embêté car c'est déjà cette notion qui avait foutu un joyeux bordel au PS à quelques semaines du Congrès de Reims. Souvenez-vous : Bertrand Delanoë avait sorti un bouquin dont la principale information reprise par les médias était « je suis libéral ». S'en étaient suivis des conversations à n'en plus finir sur ce qu'est le libéralisme, est il le mal absolu quand on est de gauche, ou est-ce plutôt une valeur devant être mise en avant par la sociale démocratie, est-ce même moderne d'être libéral. Enfin bref que des joyeusetés auxquelles je n'avais pas participé car j'avais la flemme et que comme Nicolas cela ne me paraissait pas être le plus urgent pour le PS.

Mais bon, comme Peuples l'exige, je vais essayer de vous donner ma vision du libéralisme économique ou plutôt du néo-libéralisme qu'on essaie de nous vendre comme modèle de progrès pour nos sociétés. Le postulat de base est simple : il faut plus de liberté aux entrepreneurs qui seuls sauveront l'économie mondiale en investissant. Et comment aider à ce sauvetage héroïque ? En libérant les entreprises de tous les carcans administratifs et financiers qui les étouffent et les empêchent de s'épanouir pleinement.
Carcans administratifs ? Hop on réduit les procédures et les organismes de contrôle (notamment en ce qui concerne l'environnement et les conditions de travail) sont dépouillés.
Carcans financiers ? Hop ! On réduit les charges au maximum en espérant que les entreprises bénéficiaires vont investir en France. Et on aide les banques et l'industrie automobile à surmonter la crise.
Et la dernière ? Hé bien c'est l'annonce par notre très Grand Homme, au lendemain de la journée de grève nationale de janvier, que la Taxe Professionnelle serait supprimée au 1er janvier 2010. Tout le monde l'attendait sur des hausses de salaire immédiates, des baisses de TVA, enfin bref des aides aux salarié(e)s mais non ! On « aide » encore les entreprises. J'ai mis « aide » entre guillemets, car la TP est bien entendu une charge sur les entreprises mais pas seulement...
La Taxe Professionnelle, quoi t'est-ce ?
La page wikipedia étant quand même assez claire, le plus simple est tout de même de s'y reporter. Toutefois, quelques éléments sur cette taxe :


  • elle a été mise en place sous Giscard et Chirac en 1975 pour remplacer la patente (l'histoire de cet impôt direct payé par les entreprises commence donc en 1790 sous la Constituante).


  • ce n'est pas l'Etat qui la perçoit mais les collectivités territoriales (communes mais de plus en plus Communauté de Communes et d'Agglomération depuis 1999, Conseil Généraux et Régionaux)


  • elle a été réformée tous les ans depuis sa création quasiment. L'assiette de calcul a peu à peu été réduite : la part salariale a été supprimée entre 2000 et 2002, puis les investissements ont peu à peu disparu, notamment pour les entreprises créées depuis peu. Les sommes perdues par les collectivités ont donc été compensées par l'Etat par le biais de la Dotation Globale de Fonctionnement. Mais cette compensation se réduit comme peau de chagrin au fur et à mesure des années. En effet, la compensation de la part « salaires » ne prend en compte que les entreprises existant au 1er janvier 1999. Pour les sociétés créées depuis, rien n'est prévu...
La Taxe Professionnelle, combien ça rapporte ?
Notre Très Grand Homme a annoncé une économie pour les entreprises de 8 milliards d'euros. En fait cette somme est celle déboursée par l'Etat pour compenser les pertes des Collectivités dues aux différentes réformes de la Taxe Professionnelle (part salariale, valeur ajoutée,...).
En fait ce sont près de 30 milliards d'euros par an qui seront perdus par les collectivités. Perdus ? Sans compensation de l'Etat ? Déjà François Fillon commence à jurer ses grands dieux qu'il n'y aura pas de perte financière...
La Taxe Professionnelle, ça sert à quoi en vrai ?
Contrairement à ce que certains esprits retors pourraient laisser à penser la taxe professionnelle est loin d'être dépensée pour faire beau. On peut même dire que c'est quasiment le seul impôt dépensé au bénéfice des cotisants.
La relation entre les entreprises et les collectivités sur lesquelles elles s'installent est en effet très complexe. Les collectivités ont besoin des entreprises pour développer leur territoire (emplois, recettes fiscales comme la taxe professionnelle mais aussi taxe foncière). Les entreprises ont besoin des collectivités pour s'implanter (nécessité d'infrastructures adaptées, de services (collecte des eaux usées et des déchets), subventions possibles sur certains projets). De plus ces investissements réalisés par des collectivités sont le plus souvent réalisés par le tissus éconoomique local.
Or, la disparition de la Taxe Professionnelle va faire disparaître la quasi-totalité des recettes des Communautés de Communes et d'Agglomération. Prenons l'exemple de Bordeaux : la taxe professionnelle représentera en 2009 336,6 millions d'Euros de recettes sur un budget total de 1 019 millions d'euros de recettes (dont une bonne part d'emprunts pour les investissements).
La Taxe Professionnelle fait aussi faire des rêves la nuit à certains édiles locaux. Ainsi le Maire de Perpignan avait il accepté l'installation de la première centrale solaire privée de France.

Donc la disparition de cette taxe professionnelle, si elle se confirme devra être compensée, car la situation ne sera plus viable pour beaucoup de collectivités.


Ce qui est à craindre c'est que cette compensation soit faite à nouveau au détriment des habitants.
Il est temps pour moi de conclure : pourquoi parler de la TP pour parler du libéralisme ? Parce que cette suppression est symptomatique de l'approche que peuvent avoir les libéraux actuellement des solutions à apporter pour aider les entreprises. Ce n'est pas en supprimant une recette fiscal des collectivités que l'on va faire repartir le bouzin... Car qui a encore les moyens d'investir actuellement ? Et qui fait donc tourner le tissus économique local actuellement ? L'année prochaine, ces mêmes collectivités auront elles encore les moyens de le faire ?

mercredi 11 février 2009

mot d'absence

bon je risque d'être absent quelques jours (rien de bien grave des obligations professionnelles puis des occupations familiales...), alors comme rien n'est pire que l'oisiveté pouvant entraîner la lassitude chez les lectrices et lecteurs, je vous propose quelques visites :
Tout d'abord deux émules de Mozinor, l'un à Châteauroux et qui nous parle justement de cette riante bourgade et notamment de l'action de son Maire. Merci à Ellie pour la découverte ! J'avoue un petit faible pour la présentation de la ville et du Berrywood par John Wayne himself !
Le deuxième blogueur utilisant la vidéo avec maestria m'avait été indiqué par Dedalus. Il s'agit Seb, taulier de "l'actualité en VO sous-titrée". Et là j'avoue avoir un faible sur ses deux vidéos sur mon traître préféré : Eric BESSON !


Après, pour voyager, allez donc faire un tour chez la camionneuse, qui nous raconte ses étapes sur les routes du continent nord américain, je dois avouer qu'à chaque fois que je vais y faire un tour le dépaysement est total pour moi...
Enfin, aller lire le billet d'Adrien sur pourquoi il reste au PS plutôt que de se laisser tenter par le Parti de Gauche, à mettre en parallèle avec celui de pas perdus qui en remet une couche sur le désir de non alliance du NPA...
Enfin, Zoridae a encore invité un blogueur sympathique sur le plafond : Charlemagnet nous y décrit sa vision de la blogosphère.
Si vous êtes sur un PC windows, Dagrouik pourrait peut-être bien vous sauver la vie...
Voilà, un peu de tout, de rien, pour cette fin de semaine

mardi 10 février 2009

500 euros et 500 secondes

Argh ! Noisette m'a taggué sur le thème 500 € / 500 secondes. Cette chaîne lancée par Lyon69 à l'occasion de leur 500ème billet. Apparemment ils sont encore plus nombreux que ce que je pensais les Lyonnais ! Je connaissais jusqu'à présent Romain, Trublyonne, Florent et Jean. Mais apparemment c'est plus qu'un gang de blogueu(r)ses qu'il y a là-bas ! C'est une armée !

Alors que raconter sur ce que je ferais avec 500 € au cours des 500 dernières secondes qu'il me resterait ?

Je dois avouer que j'ai essayé de tricher, j'ai été voir ce qu'en disaient Melina, Noisette (bien entendu), Sarah, Myrtille, mrnico, JC Denis, Oopsy, 'leX, féedessiennes, et Littlecelt (mais il y en a plein d'autres, hein, le prenez pas mal les autres :) )

Et ben ça ne m'a pas vraiment aidé...

500 € ? Quoi que j'en fais ?

Je les verse à la caisse de grève pour le 19 mars 2009, date de la prochaine grève générale. C'est Nicolas, qui l'avait lu chez un privilégié, qui nous l'apprend ce matin, les 8 formations syndicales qui se sont entendues pour la journée du 29 janvier dernier se sont accordées pour une nouvelle journée suite à la première et à l'intervention de notre très Grand Homme.

Le 19 mars 2009, retenez cette date, et pas question encore d'entendre des : « ah les raclures ! Ils m'ont encore pris en otage à l'insu de mon plein gré, par surprise, tels des mayas alliés à des indiens attaquant les pauvres blancs dans la nuit pour les scalper ! » et encore moins des « ah les raclures de bolcheviks ! Ils ne m'auront donc rien épargné, je vais encore être obligé de rester à Paris alors que c'est la veille de mon anniversaire ! Allô, Nicolas ? T'es à la Comète ? J'aimerais bien pouvoir fêter mon anniversaire aussi dignement que Marcel et Jacques ! ». Parce que mince à la fin ! Ils seraient temps que dans ce pays on est une conscience politique à défaut d'un bon agenda pour annuler des déplacements qui risquent de se révéler scabreux le 19 mars 2009.

Donc les 500 € c'est réglé rapidement, je les donne en soutien, après moi il n'y aura pas de déluge et les gens devront bien continuer à lutter !



Les 500 secondes me posent plus problème...

Noisette a parlé juste en disant qu'elle souhaite profiter de ses enfants. Je vois mal que répondre autrement. Quel jeune (et belle, Balmeyer tu t 'énerves pas c'est juste pour glisser un lien à ta douce) parent pourrait avoir une autre pensée ?

Donc je suis bien embêté du coup... 500 secondes, c'est 8 minutes 33 et des poussières. On n'a pas le temps de faire grand chose en un si court laps de temps...

On a juste le temps d'écouter 2 fois : « ensemble » de Rodolphe Burger, en se disant qu'on est peut-être pas les plus malheureux dans l'histoire.

C'est le moment que vous attendez toutes et tous, un tag sans refilage de patate chaude, c'est pas sympa... Alors je tague donc Nefisa, Rébus, Elmone, Farid, Rimbus, et puis toutes celles et ceux déjà lié(e)s dans ce billet souhaitant participer. Les règles sont simples :



1. Avoir un blog (oui parce que sinon… )
2. Écrire un article relatant ce que vous feriez s’il vous restait 500 euros et 500 secondes à vivre. Vous avez carte blanche, que ce soit en 3 mots ou en 500 lignes, laissez libre court à votre imagination.
3. Relancer la chaîne en invitant 5 de vos amis à répondre à leur tour à la question.
4. Faire référence à cet article et à ces mini-règles afin que l’on puisse tracer tous les participants.
5. Intituler votre article “500 euros et 500 secondes par Votre Nom”

Pour gagner, vous devez être le blogueur qui aura généré le plus grand nombre de commentaires suite à son article. Les compteurs seront arrêtés le 16 février à minuit.
« Bouh, trop nul ! Mon blog a trop peu de visites pour que je puisse gagner ! »
Meuh, non, les blogueurs de Lyon69.net décerneront également un Prix du Jury à l’article le plus original. Le blogueur qui nous aura le plus amusé/surpris/touché par sa réponse se verra remettre une bouteille de champagne.

PS : je dois avouer avoir profité de ce tag pour me rattraper en liens, manquerait plus que le classement Miko soit faussé parce que j'essaie de raconter des histoires et que j'en oublie de faire des liens...

samedi 7 février 2009

Dans lequel un nouveau conteur conclut


Pierrot est chez son oncle et sa tante pour échapper aux bombardements sur Brest. Il a malencontreusement laissé s'échapper le cochon familial ce qui a provoqué la colère de sa tante. Celle-ci l'a menacé de « l'envoyer à la Dame Blanche ».Le soir, alors qu'ils rentrent à la maison, l'oncle accepte de raconter.
L'histoire commence donc il y a très longtemps. Des naufrageurs habitaient alors dans la région.Pendant leur retour à la maison, son oncle raconte à Pierrot le naufrage d'un navire Hollandais, chargé d'oranges. Pierrot comprend, malgré les silences de son oncle, que quelque chose de terrible est arrivé au jeune capitaine de ce vaisseau.
L'épouse du capitaine arriva peu après à Audierne, car quelque chose lui paraissait étrange dans cette histoire de naufrage. Un groupe d'hommes rencontrés « chez Jeanne Plomb » accepte de la conduire sur les lieux le lendemain.
En rentrant chez sa tante avec son oncle, alors que la nuit tombe sur la lande, Pierrot s'inquiète pour elle qui doit rentrer seule dans la nuit.
Alors qu'elle se prépare pour son rendez-vous, l'épouse du capitaine est prévenue par la maréchaussée que Paol a été retrouvé mort au pied de la falaise. Pierrot écoute son oncle en regardant évoluer une chouette effraie dans le ciel.
Le lendemain, alors qu'ils se rendent à la messe, Pierrot écoute son oncle lui raconter comment le second gredin a payé sa dette.
« Mes très chères soeurs, mes très chers frères, n'oubliez pas que la semaine prochaine nous nous rendrons en procession jusqu'au phare de Pors Poulhan. C'est à la demande des veuves de marins de la commune. »
Le premier rang opina du chef. Il était constituée de femmes de tous âges, n'ayant pour unique point commun que la tenue austère et noire, la peau ridée plus que de raison, burinée par les larmes et les embruns à force de scruter l'horizon.
« L'évêché a accepté cette procession à la seule condition qu'aucune histoire de dames blanches ... »
Un murmure désapprobateur parcoura l'assistance, le premier rang frémit. Pierrot se tourna vivement vers son oncle. Si même le curé en parlait de la Dame Blanche...
« ...ou d'autres êtres tirées de l'imagination fertile des Celtes et leur descendants ne soient nommés. Ils ont été très clairs là-dessus ! Maintenant partez en paix ! »
« Comme si ne pas parler de la Dame Blanche allait la faire disparaître ! Ils me feront toujours rire ces curés !
- allons, parle pas comme ça devant le gamin ! » Pierrot regarda son oncle puis l'homme qui venait de les accueillir chez « Jeanne Plomb » par ces mots.
« Ben quoi c'est pourtant vrai, que malgré les menaces des curés, des évêques et des papes, les Korrigans sont toujours là ! Leurs histoires sont pas bien différentes de celles des druides en fait, ils se bouffent le nez, mais racontent tous des histoires qui ne nourrissent pas vraiment le ventre.
- Allons, parle pas trop comme ça devant l' Pierrot !
- A c'propos il sait pourquoi le curé veut faire une procession jusqu'à Pors Poulhan le petit ?
- ben pour l'anniversaire du phare pardi ! » Pierrot était n'était pas peu fier de répondre à cet homme. C'était sa tante qui lui avait dit à la sortie de la messe que le phare de Pors Poulhan était récent et qu'il en avait sauvé des vies depuis qu'il était là. Les veuves avaient demandé au curé d'y aller en procession pour remercier la bonne mère de 'avoir mis là ce phare. A ces mots son oncle avait grimacé. Il ne paraissait pas tout à fait d'accord, et il lança à l'attention de sa femme « remercier la vierge ou bien la Dame Blanche ? ». Celle-ci lui fit les gros yeux et lui dit de filer au troquet où il devait être attendu. « et puis emmène le petit avec toi ! Comme ça je ne l'aurai pas dans les jambes pour préparer à manger ! ». Pierrot fut ravi d'être autorisé à retourner chez « Jeanne Plomb ».
Pierrot était maintenant installé devant une bolée de cidre, et les deux hommes continuaient leur conversation.
« T'as dit ça à ta femme ?! En même temps t'as p't'être bien raison, il se pourrait bien que les veuves aient eu vent du courrier de Hollande reçu par le Procureur... » à ces mots le compagnon de son oncle prit un air de conspirateur. Il lança quelques coups d'oeil par-dessus son épaule et interrogea du regard l'oncle de Pierrot.
« le petit connaît l'histoire ?
- pas tout je n'ai eu le temps de lui raconter que jusqu'à l'histoire chez l'usurier, j'prends des précautions tout d'même il est petit alors j'essaie de rester correct pour ses oreilles. J'voudrais pas avoir trop de cauchemars la nuit. Sa mère est à Brest, alors heu...
- donc il ne sait pas que c'est là que le troisième est mort ?!
- non, je te dis que je n'ai pas eu le temps, mais si tu veux raconte-lui, toi si tu veux !
- bon d'accord. Oh ! Jeanne ! Remets nous ça tu veux ? On risque de s'assoiffer avant longtemps! L'histoire risque de durer un peu » ajouta t'il à l'attention de Pierrot. Celui-ci observa avec attention l'homme. Il était plus grand que son oncle, mais avait la même peau tannée par le vent salé.
« Le soir du drame chez l'usurier, les gendarmes cherchèrent à parler avec le compagnon de Paol et de la victime du jour. Ces trois-là étaient toujours fourrés ensemble, et donc ils espéraient en savoir plus grâce à lui. Deux morts en deux jours, ça commençait à faire beaucoup, et ils se demandaient si une histoire n'aurait pas mal tourné entre ces trois-là.
Des hommes dirent l'avoir vu sortir précipitamment du troquet après que la rumeur du drame abominable parvenu dans l'après-midi. Les gendarmes commencèrent à trouver que tout cela sentait le roussi et se lancèrent à sa recherche. Quelques uns se dirigèrent vers la grève, les autres empruntèrent le chemin côtier après avoir fouillé en vain le port. Au loin, le soleil se couchait sur les îlots de la baie. Dès la montée passée, l'atmosphère se rafraîchit. Les gendarmes se surprirent à grelotter. Pourtant la soirée était belle. Et en arrivant au promontoire rocheux, ils virent !
Une chouette effraie volait en larges cercles au-dessus d'un corps à terre. À leur arrivée, la chouette disparut rapidement vers la lande. En la suivant du regard, les gendarmes aperçurent une ombre blanche au loin, ombre vers laquelle volait à tire d'aile la chouette. En passant à proximité elle laissa tomber un doigt.
« Après c'est devenu encore plus bizarre, » continua le compagnon de son oncle « un gendarme parmi mes ancêtres m'a fait parvenir de drôles d'histoires autour de cette dame blanche. Tout d'abord, lorsqu'ils retournèrent à Audierne pour reparler avec la jeune veuve, ils apprirent qu'elle avait purement et simplement disparu. Elle n'était pas partie, non, personne ne l'avait vue prendre le train ni même sortir de l'hostellerie du Roi Gradlon.
La deuxième chose bizarre c'est le Procureur qui la reçut. C'est un courrier de son homologue hollandais le remerciant de bien vouloir mettre tout en œuvre pour faire toute la lumière sur cette histoire de mutinerie. Il finissait son courrier en informant le Procureur que le malheur était le plus complet pour la famille du capitaine car sa jeune veuve s'était éteinte de chagrin en quelques jours, après l'annonce du naufrage.
- mais si elle était morte ? » demanda prudemment Pierrot,
- ben oui, c'est ce qu'il s'est demandé le Procureur... Si la veuve était morte qui diable avait bien pu rencontrer les gendarmes... et puis là où cette histoire de procession à Pors Poulhan est vraiment curieuse c'est que l'on dit que ce phare fut construit grâce à un héritage, dont personne ne sait trop rien, si ce n'est que la donatrice était une jeune femme de Hollande ayant précisé dans son testament : « Pour que tout ceci n'arrive plus jamais et que les veuves puissent dormir en paix, comme moi désormais. »
La semaine suivante, Pierrot participa à la procession comme les trois quarts des habitants d'ailleurs. Aucune référence à la Dame Blanche ne fut faite ou alors pas assez fort pour que le curé ne s'en émeuve, ce qui revenait au même pour les veuves : elles avaient eu leur procession et tout s'était bien passé.
Puis à la fin d'octobre sa mère vint rechercher Pierrot. Brest avait été libéré, la reconstruction battrait bientôt son plein et on avait de l'espoir car le boulot ne manquerait pas (pour l'instant tout paraissait aller beaucoup mieux, mais bientôt un homme mourrait sur ces chantiers). Il était donc temps pour Pierrot de rejoindre sa famille.
En partant il se tourna vers son oncle et sa tante. Les regarda avec une profonde attention, et demanda à sa mère :
« tu as déjà entendu parler de la Dame Blanche ?
- je le savais que ces deux-là ne pourraient pas s'empêcher de te raconter des sornettes !
- des sornettes ? Mais maman !
- ah non hein ! Plus un mot ! J'espère qu'ils ne t'ont pas fait trop peur quand même !
Source image (je sais c'est l'inverse qu'on devrait avoir) : Gaël Fontana